Centrale solaire dans le Laonnois : une mise en service au printemps

La première pierre a été posée le 2 octobre 2019 et la mise en service est toujours annoncée pour la mi-mai de cette année. « Le parc photovoltaïque, porté par la Communauté d’agglomération du Pays de Laon et actuellement en cours de construction sur l’ancien aérodrome militaire de Laon, devrait constituer la plus grande centrale solaire de la Région Hauts-de-France. Cette installation représente un bel investissement de plus de 60 millions d’euros », expose le maire de Laon et président de l’Agglo, Éric Delhaye, avant de rappeler que la société Dhamma Energy a remporté l'appel d'offres lancé par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) pour le projets de parcs photovoltaïque d’Athies-Samoussy. 

Groupe international spécialisé dans le marché des énergies renouvelables et dont le siège est à Madrid, Dhamma Energy, gagne la France où la société développe ses premiers parcs solaires au sol en propriété, d'abord en Corse dès 2012. Profitant de l'évolution de la politique française en matière de développement de l'énergie photovoltaïque, Dhamma Energy décide de se développer dans le nord du pays pour « faire la preuve que le solaire est rentable dans le Nord aussi ».

Lutte contre le réchauffement climatique

Plus de 200 ouvriers s’activent actuellement sur les 100 hectares de superficie qui ont été clôturés pour permettre aux entreprises d’évoluer en toute sécurité dans l'enceinte du parc. Déjà 35 000 modules photovoltaïques de silicium cristallin sur les 218 000 prévus ont été installés sur des supports fixes. La centrale solaire est dimensionnée pour produire 93 gigawatts heure annuels, soit l'équivalent de la consommation domestique d’électricité d’environ 40 000 ménages. 

Ce projet devrait contribuer à augmenter l’autosuffisance énergétique de la région : « Nous pouvons être fiers de voir naître ce projet qui va participer à la lutte contre le réchauffement climatique », avait déclaré le co-fondateur de Dhamma Energy, Philippe Esposito.

De son côté, lors d'une récente visite de chantier le préfet de l'Aisne, Ziad Khoury, s'est félicité du fait que ce parc solaire soit aménagé sur une ancienne friche militaire « tout en ne dénaturant pas le site ». Une longue étape de concertation a été mise en place en amont du projet, en partenariat avec les acteurs locaux et notamment la Chambre d'agriculture puisqu'une partie des terrains a été restituée aux agriculteurs locaux. 

Par ailleurs, la Communauté d'agglomération avait lancé une opération de financement participatif « qui avait très bien fonctionné », souligne le président puisque 1,1 million d'euros avait été récoltés, un chiffre jugé record pour un projet de ce type en France.