TRANSMISSION RÉUSSIE CHEZ CAUX
L’entreprise Caux couvre nos nids depuis 1980. Jérémy Caux a repris officiellement le flambeau de l’entreprise familiale lors d’une soirée de passation avec son père Dominique, jeudi 5 avril au château de Flesselles, après 45 ans de couverture.
Jérémy Caux perpétue la passion, le savoir-faire et la réussite de son père Dominique. Soigneusement préparée depuis plusieurs années, la transmission de l’entreprise a été officiellement actée le 16 octobre 2017 entre Dominique Caux, fondateur, et Jérémy Caux, repreneur. Même si Dominique restera toujours présent pour apporter ses conseils et son savoir-faire, c’est bien Jérémy qui préside désormais à la destinée de l’entreprise. Histoire familiale où la passion se transmet depuis trois générations, Caux est une marque qui se développe et qui bénéficie d’une notoriété de premier ordre dans le département de la Somme. Fondée en 1980, l’entreprise est renommée dans la filière des travaux de couverture, que ce soit pour la rénovation de toitures, le désamiantage, l’intervention sur fuite ou le remplacement de tout élément de toiture. Elle a ainsi été impliquée dans la rénovation de l’École supérieure de commerce d’Amiens, des clochers des églises de Grattepanche, Silly-Tillard et Saint-Sépulcre, du musée de Picardie, de la gare Saint-Roch d’Amiens ou encore de plusieurs châteaux. Basée au cœur de la zone industrielle nord d’Amiens, l’entreprise compte aujourd’hui 20 salariés, dont une quinzaine de compagnons.
UNE SOIRÉE RICHE EN ÉMOTIONS
L’événement organisé le 5 avril dernier, au Château de Flesselles, était l’occasion de revenir sur les 45 années de métier de Dominique Caux, récemment honoré par ses pairs avec la médaille d’or du rayonnement culturel de la Renaissance française, mais également de marquer la continuité des 37 années d’activité de l’entreprise avec la succession opérée par Jérémy. Parmi les témoignages mettant à l’honneur ce duo d’artisans hors pair, celui du président de la Fédération du bâtiment et des travaux publics de la Somme. « Succéder, reprendre. Je suis moi-même un successeur de mon père et ce n’est pas si facile que cela. Il faut un certain courage. Bravo à vous deux », a confié Nicolas Blangy. Brigitte Fouré, maire d’Amiens tenait de son côté à s’exprimer sur cette entreprise familiale qui a beaucoup à transmettre sur le respect des équipes, la qualité du travail et le savoir-faire. « Vous êtes tous deux les dignes héritiers des Compagnons de la cathédrale d’Amiens dont nous fêterons bientôt les 800 ans. Vous n’êtes pas des artisans, vous êtes des artistes », relevait-elle ce soir-là juste après la projection du film De toi(t) à toi, de la passion à la transmission réalisé par l’Amiénois Olivier Fély-Biolet.
UNE BELLE HISTOIRE DE PASSIONS
Dans son film, on se retrouve en effet en haut de la cathédrale Notre-Dame d’Amiens. C’est là que Dominique Caux perfectionne son apprentissage de couvreur zingueur en travaillant sur le chantier de restauration de la flèche. Il a alors 17 ans. La passion du métier l’amène à créer sa propre entreprise en 1980, à Amiens. Au fil des années, l’entreprise se construit une solide renommée auprès des particuliers et des collectivités locales. Elle compte 23 salariés et apprentis. En 2001, Jérémy Caux rejoint l’affaire familiale. « Depuis mon plus jeune âge, je me passionne pour ce métier, certes difficile mais ô combien noble et utile. J’aime la matière, le bois, le zinc, l’ardoise. Auprès de mon père et des compagnons, j’ai voulu apprendre les savoir-faire ancestraux avant de prétendre à reprendre l’entreprise en octobre dernier », insiste le nouveau patron de 36 ans, diplômé en gestion. Son ambition : poursuivre dans les spécialités de l’entreprise. « La couverture, la rénovation de toitures et le désamiantage sont le cœur du métier de nos hommes que je veux continuer à faire vibrer sur chaque chantier, confie Jérémy Caux. Je suis fier du parcours de mes aïeux. En ce moment, on rénove un toit posé par mon grand-père. C’est émouvant de toucher le zinc et de découvrir la qualité de son travail. » Enfin pour Dominique qui lâche prise vers une retraite bien méritée, la confiance est au rendez-vous. « Je fais confiance à Jérémy pour faire évoluer l’entreprise dans le bon sens. Et, j’avoue ne pouvoir m’empêcher de penser à la génération d’après. Cela serait incroyable si l’un de mes petits-enfants attrapait, comme nous, la passion pour le métier. »