Salon de la création et de la reprise d’entreprise à Laon
En organisant le Salon de la création et de la reprise d’entreprise au Boulodrome de Laon, les chambres consulaires ont permis aux porteurs de projets de rencontrer tous les interlocuteurs en un même lieu.
De l’idée au projet, le chemin est long, parfois très long. Les entrepreneurs invités à porter témoignage de leur expérience au Salon de la création d’entreprise organisé à Laon le 27 avril dernier, ont insisté sur ce point. Douze, 18 mois voire plus, sont nécessaires pour appréhender l’activité sous tous ses aspects, notamment juridiques et financiers. « Il ne faut rien oublier, il faut être en adéquation avec la réalité, a exposé Marie-Lise Castel, responsable d’un institut de beauté. En démarrant, on n’y connaît pas grandchose. C’est indispensable de se faire accompagner pour ne pas prendre les choses à l’envers », a-t-elle complété.
De salarié à chef d’entreprise Hugues Pezeril, patron depuis deux ans de la société Colas-Pezeril, est passé du statut de salarié à celui de chef d’entreprise. « Il faut prendre le temps de bien choisir son banquier et son expert-comptable car c’est avec eux que vous allez travailler au quotidien », a-t-il conseillé aux porteurs de projets. Les questions venues de la salle ont révélé les périodes de doute que traversent ces derniers : « Cela fait un an que je suis dans mon projet, est-ce que je vais y arriver ? » ou encore « Je travaille sur un petit projet, je me sens seule ». La réponse de ceux qui ont franchi le pas est sans appel : « Il ne faut pas penser que tout est facile. On passe par des moments de découragement mais il ne faut pas baisser les bras. Une fois que tout est prêt, il faut se jeter à l’eau. Sinon, vous allez vous faire damner le pion par quelqu’un qui aura été plus rapide que vous. »
La question du financement Les porteurs de projets le savent bien, le financement est « le nerf de la guerre ». La conférence organisée sur ce thème leur a permis de mieux cerner à quelle porte frapper pour obtenir un prêt d’honneur, un crédit vendeur en cas de reprise ou un prêt bancaire classique.
Mais les spécialistes ont rappelé que le « premier financeur » demeure le porteur de projet lui-même et insisté sur la présentation du projet. « Votre projet doit être bien ficelé, donnez-nous envie d’adhérer à votre projet », a témoigné Nolvene Billaux, représentante du monde bancaire. Arnaud Lenglet, consultant et animateur de la table-ronde, a insisté sur la préparation du plan de financement qui est « cruciale » tout en reconnaissant que la partie trésorerie est sans doute la partie la plus difficile à évaluer. « Beaucoup d’échecs viennent d’une mauvaise préparation », a confirmé Nolvene Billaux.
Graziella BASILE