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Rassembler les acteurs du numérique amiénois

Sur le modèle de la French Tech, les acteurs du numérique amiénois ont décidé de se fédérer. La Tech amiénoise a pour objectif d’aider la filière numérique locale à se structurer, favoriser le développement d’entreprises, mais aussi booster la création d’emploi.

La Tech amienoise se veut porteuse de valeurs comme l’egalite, le partage et l’education.
La Tech amienoise se veut porteuse de valeurs comme l’egalite, le partage et l’education.
La Tech amienoise se veut porteuse de valeurs comme l’egalite, le partage et l’education.

La Tech amienoise se veut porteuse de valeurs comme l’egalite, le partage et l’education.

Lorsque j’ai monte mon entreprise à Amiens, il y a dix ans, j’ai été confronte à des difficultés sur lesquelles aucun des acteurs locaux d’accompagnement à la création d’entreprise ne pouvait m’aider, faute de connaissance du business model », se souvient Arnaud Jibaut, fondateur du groupe Awelty (e-monsite.com, agendaculturel.fr, wuro.fr) et principal initiateur de La Tech amiénoise.

« L’envie de monter quelque chose pour partager ce vécu et faire bouger les choses a toujours été là, mais ce n’était jamais le bon moment et je ne savais pas si d’autres allaient suivre. Mais, en échangeant avec d’autres créateurs, je me suis rendu compte que nous avions tous eu la même expérience », ajoute t-il. Et puis, le contexte a doucement évolué, l’État s’est emparé de la question et a créé le label French Tech, outil de communication utile et structurant pour toute la filière numérique française.

Cependant, en Picardie et plus précisément à Amiens, aucun chiffre ne permet de comptabiliser efficacement les membres de ce secteur. Epaulé par trois amis, Arnaud Jibaut se lance et crée en mai dernier l’association La Tech amiénoise, avec pour objectif de fédérer et structurer les acteurs du numérique amiénois.

Donner de la lisibilité

Tous ont envie de se connaître et de s’enrichir mutuellement. L’association fonctionne comme une start-up et s’organise très vite. Depuis mai, elle comptabilise 26 adhérents et a organisé une dizaine d’événements (afterworks, conférences, déjeuners networking…). « Notre objectif est de mettre en valeur les acteurs locaux, dont la techno est de qualité. Il faut récupérer des gens dans le train qui vont travailler à Lille ou Paris, il faut profiter de notre position geographique et de la dynamique lilloise et parisienne pour creer notre propre pôle attractivité », soutient Arnaud Jibaut.

La Tech amiénoise a décidé de profiter de l’expérience de grandes villes qui ont déjà mis en place des associations permettant de développer le numérique sur leur territoire, et s’est trouvé deux parrains de poids, Raouti Chehih, directeur général d’EuraTechnologies à Lille, et Ludovic Simon, cofondateur d’Atlantic 2.0 à Nantes. « Nous manquons pour l’instant cruellement de visibilité, mais Amiens n’est pas en retard, c’est même l’une des premières villes de cette taille à se structurer », précise Arnaud Jibaut.

Des projets concrets En plus de gagner en visibilité et de fédérer les entreprises, La Tech amiénoise souhaite « participer au renouveau de attractivité amienoise » en créant des passerelles avec l’UPJV, pour porter des formations adaptées par exemple, ou inciter les entreprises à s’installer durablement, mais aussi attirer des start-up – un premier « Startup Weekend » est d’ailleurs organisé du 29 au 31 janvier – et établir des liens avec les entreprises classiques. « Nous avons rencontre les acteurs locaux comme la CGPME et le MEDEF qui ont su créer des réseaux locaux capables de fédérer des chefs d’entreprise sur le territoire. Nous discutons aussi avec la Metropole », confie Arnaud Jibaut. Un projet de cantine du numérique, lieu d’échanges qui favorise le travail collaboratif, est même à l’étude.