Positive Place : la RSE sur un plateau
À Poulainville dans la Somme, Charles Dambrine a rassemblé sur le même site centre de réunions et de séminaires, restaurant, hôtel, et prestations de bien-être. Le PDG du groupe Positive Place a pu ainsi faire évoluer sa société au coeur de la politique de responsabilité sociétale des entreprises.
![Charles Dambrine, le PDG de Positive Place à Poulainville, sur la zone économique nord d'Amiens. © Cyrille Struy / Picardie La Gazette](/thumbs/1368×1026/articles/2025/02/Charles-Dambrine-Positive-Place-Poulainville-003.jpg)
Charles Dambrine, quel est ce
concept de Positive Place ?
Positive Place est un lieu qui réunit
quatre espaces en un, et donc quatre activités sur ce même lieu et
quatre enseignes. C'est un lieu de nouvelle génération qui
privilégie des services contemporains et créatifs.
Quelles sont ces quatre activités
et ces quatre enseignes ?
Nous avons réuni nos quatre activités
en quatre actions : se réunir, manger, dormir, être bien. Il
s'agit en l'occurrence d'un centre de réunions et de séminaires
nommé Ho-meeting, du restaurant Pausy, de l'hôtel Kyriad Prestige,
et de prestations de bien-être appelées Obody.
Si l'on prend ces espaces un à un,
quelles sont leurs particularités ?
Ho-meeting se distingue dans sa
conception d'espaces modernes, colorés, avec des cloisons amovibles,
des meubles design et des équipements technologiques de pointe. La
lumière et la relation à la nature sont omniprésentes grâce à
ses hublots géants et ses terrasses. Cet esprit naturel caractérise
aussi le restaurant dont le cadre est fait d'authentiques revêtements
naturels avec ses parfums, ses textures. Les plats sont également
100% frais. L'hôtel propose 60 chambres comme de vraies bulles de
confort et de silence, complétées par l'ensemble des services
bien-être qui permettent là-aussi une véritable reconnexion avec
la nature.
![](/thumbs/1000×1000×max/Charles-Dambrine-Positive-Place-Poulainville-012.jpg)
La nature est le lien qui rassemble
tout votre concept ?
Avec mon épouse, nous venons
professionnellement du milieu végétal. Nous avions créé une
jardinerie que nous avons revendu en 2011. Nous avons ensuite
travaillé sur la création de Positive Place, avec l'ouverture en
2016 de la première phase par la partie restauration / séminaire.
Les Amiénois et les Samariens connaissent le restaurant
l'Hippopotamus que nous avions monté puis fermé en 2023 car il ne
correspondait pas aux critères que nous défendons. Notre démarche
Positive Place est en effet celle de travailler en circuit-court,
d'avoir le moins d'impact possible sur la nature et d'évoluer à
l'inverse dans une nature revisitée. Nos ruches sont par exemple
notre fil rouge. Nous aimons à le rappeler : ici, le miel est
livré par nos abeilles.
Vous avez ainsi associé toute la
démarche RSE à Positive Place ?
Ce concept a d'abord été une envie et
il doit être pensé avant dans ce sens car l'investissement est 60%
plus élevé. Ce sont les convictions profondes que nous partageons
avec mon épouse. Nous avions dès le départ fait le choix d'un
projet en cohérence avec la protection de l'environnement, le
respect et le bien-être des personnes. En cela, nous avons été
accompagnés par le groupe R3 avec qui nous avons obtenu la
labellisation RSE, le cabinet nous a guidés pour que notre
entreprise contribue aux enjeux de développement durable et adopte
des pratiques spécifiques (NDLR : voir l'encadré).
![](/thumbs/1000×1000×max/Charles-Dambrine-Positive-Place-Poulainville-015.jpg)
Quelles pratiques avez-vous adopté
pour cette démarche RSE ?
Nous avons fait des choix éthiques qui
sont pour certains des gros investissements et pour d'autres des
actions au quotidien. Nous avons par exemple installé un ascenseur
sur batteries, un système de désinfection à l'eau ozonée à la
place de la javel, des bornes de recharges électriques, le
compostage des déchets, et toujours le miel de nos propres abeilles
dans nos recettes. Sur le plan structurel, nous avons élargi notre
comité de direction à huit personnes pour décider de l'orientation
de l'entreprise dans sa politique RSE. Notre action s'inscrit en
effet dans la durée et nous communiquons sur cela pour favoriser les
prises de conscience.
Votre politique RSE a-t-elle un
impact sur votre clientèle ou de possibles nouveaux clients ?
Positive Place fonctionne à 80% avec
des corporations d'entreprises B to B et à 20% avec le tourisme. Si
nous n'avions pas exposé dernièrement notre démarche RSE, nous
n'aurions pas attiré deux gros séminaires dans nos espaces par
exemple. Les initiatives en faveur de l'environnement et de la
société parlent à beaucoup de monde, toutes les activités sont
touchées. 2024 n'a pas été une bonne année, les touristes promis
pour les Jeux Olympiques ne sont finalement pas venus, tous les
hôteliers ont fait une mauvaise saison. Mais 2025 promet d'être
très bonne, nous n'avons jamais eu autant de demandes pour l'année
à venir. Il est certain que notre philosophie « RSE in
progress » qui donne la priorité à la qualité, à la
reconnexion avec la nature et qui laisse le temps aux gens y joue
énormément aujourd'hui.
En chiffres
2,5 millions de chiffre d'affaires en
2024
27 salariés sur les 4 structures
110 kg de miel récoltés dans ses
propres ruches
R3, l'accompagnateur vers la transition RSE
Positive Place a fait appel à R3 pour être formée, accompagnée et conseillée dans la mise en place de ses actions RSE. Le groupe R3 est basé à Paris mais intervient dans toute la France. Dans les Hauts-de-France, une vingtaine d'entreprises suit son programme, à Amiens par exemple, le Crédit Agricole qui est l'un de ses gros partenaires, avait fait le lien avec Charles Dambrine, le PDG de Positive Place.