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Positive Place : la RSE sur un plateau

À Poulainville dans la Somme, Charles Dambrine a rassemblé sur le même site centre de réunions et de séminaires, restaurant, hôtel, et prestations de bien-être. Le PDG du groupe Positive Place a pu ainsi faire évoluer sa société au coeur de la politique de responsabilité sociétale des entreprises.

Charles Dambrine, le PDG de Positive Place à Poulainville, sur la zone économique nord d'Amiens. © Cyrille Struy / Picardie La Gazette
Charles Dambrine, le PDG de Positive Place à Poulainville, sur la zone économique nord d'Amiens. © Cyrille Struy / Picardie La Gazette

Charles Dambrine, quel est ce concept de Positive Place ?
Positive Place est un lieu qui réunit quatre espaces en un, et donc quatre activités sur ce même lieu et quatre enseignes. C'est un lieu de nouvelle génération qui privilégie des services contemporains et créatifs.

Quelles sont ces quatre activités et ces quatre enseignes ?
Nous avons réuni nos quatre activités en quatre actions : se réunir, manger, dormir, être bien. Il s'agit en l'occurrence d'un centre de réunions et de séminaires nommé Ho-meeting, du restaurant Pausy, de l'hôtel Kyriad Prestige, et de prestations de bien-être appelées Obody.

Si l'on prend ces espaces un à un, quelles sont leurs particularités ?
Ho-meeting se distingue dans sa conception d'espaces modernes, colorés, avec des cloisons amovibles, des meubles design et des équipements technologiques de pointe. La lumière et la relation à la nature sont omniprésentes grâce à ses hublots géants et ses terrasses. Cet esprit naturel caractérise aussi le restaurant dont le cadre est fait d'authentiques revêtements naturels avec ses parfums, ses textures. Les plats sont également 100% frais. L'hôtel propose 60 chambres comme de vraies bulles de confort et de silence, complétées par l'ensemble des services bien-être qui permettent là-aussi une véritable reconnexion avec la nature.

© Cyrille Struy / Picardie La Gazette.

La nature est le lien qui rassemble tout votre concept ?
Avec mon épouse, nous venons professionnellement du milieu végétal. Nous avions créé une jardinerie que nous avons revendu en 2011. Nous avons ensuite travaillé sur la création de Positive Place, avec l'ouverture en 2016 de la première phase par la partie restauration / séminaire. Les Amiénois et les Samariens connaissent le restaurant l'Hippopotamus que nous avions monté puis fermé en 2023 car il ne correspondait pas aux critères que nous défendons. Notre démarche Positive Place est en effet celle de travailler en circuit-court, d'avoir le moins d'impact possible sur la nature et d'évoluer à l'inverse dans une nature revisitée. Nos ruches sont par exemple notre fil rouge. Nous aimons à le rappeler : ici, le miel est livré par nos abeilles.

Vous avez ainsi associé toute la démarche RSE à Positive Place ?
Ce concept a d'abord été une envie et il doit être pensé avant dans ce sens car l'investissement est 60% plus élevé. Ce sont les convictions profondes que nous partageons avec mon épouse. Nous avions dès le départ fait le choix d'un projet en cohérence avec la protection de l'environnement, le respect et le bien-être des personnes. En cela, nous avons été accompagnés par le groupe R3 avec qui nous avons obtenu la labellisation RSE, le cabinet nous a guidés pour que notre entreprise contribue aux enjeux de développement durable et adopte des pratiques spécifiques (NDLR : voir l'encadré).

© Cyrille Struy / Picardie La Gazette.

Quelles pratiques avez-vous adopté pour cette démarche RSE ?
Nous avons fait des choix éthiques qui sont pour certains des gros investissements et pour d'autres des actions au quotidien. Nous avons par exemple installé un ascenseur sur batteries, un système de désinfection à l'eau ozonée à la place de la javel, des bornes de recharges électriques, le compostage des déchets, et toujours le miel de nos propres abeilles dans nos recettes. Sur le plan structurel, nous avons élargi notre comité de direction à huit personnes pour décider de l'orientation de l'entreprise dans sa politique RSE. Notre action s'inscrit en effet dans la durée et nous communiquons sur cela pour favoriser les prises de conscience.

Votre politique RSE a-t-elle un impact sur votre clientèle ou de possibles nouveaux clients ?
Positive Place fonctionne à 80% avec des corporations d'entreprises B to B et à 20% avec le tourisme. Si nous n'avions pas exposé dernièrement notre démarche RSE, nous n'aurions pas attiré deux gros séminaires dans nos espaces par exemple. Les initiatives en faveur de l'environnement et de la société parlent à beaucoup de monde, toutes les activités sont touchées. 2024 n'a pas été une bonne année, les touristes promis pour les Jeux Olympiques ne sont finalement pas venus, tous les hôteliers ont fait une mauvaise saison. Mais 2025 promet d'être très bonne, nous n'avons jamais eu autant de demandes pour l'année à venir. Il est certain que notre philosophie « RSE in progress » qui donne la priorité à la qualité, à la reconnexion avec la nature et qui laisse le temps aux gens y joue énormément aujourd'hui.

En chiffres

2,5 millions de chiffre d'affaires en 2024
27 salariés sur les 4 structures
110 kg de miel récoltés dans ses propres ruches

R3, l'accompagnateur vers la transition RSE

Positive Place a fait appel à R3 pour être formée, accompagnée et conseillée dans la mise en place de ses actions RSE. Le groupe R3 est basé à Paris mais intervient dans toute la France. Dans les Hauts-de-France, une vingtaine d'entreprises suit son programme, à Amiens par exemple, le Crédit Agricole qui est l'un de ses gros partenaires, avait fait le lien avec Charles Dambrine, le PDG de Positive Place.