Manger local, pourquoi pas vous ?
Une ruche du réseau "la Ruche qui dit oui "a ouvert il y a à peine un mois pour la première fois à Beauvais. Le concept ? Mettre en relation les consommateurs et les agriculteurs… pour manger mieux.
Le réseau “La Ruche qui dit oui” s’agrandit. La nouvelle ruche à Beauvais s’ajoute aux 700 autres présentes sur le territoire français, dont 21 en Picardie. Tenu par Dominique Clinkemaillie, ce nouveau lieu de rencontre est plus qu’un concept, c’est une philosophie de vie. « Le principe de la ruche est de mettre en relation les producteurs et les consommateurs, explique-t-elle, permettant aux agriculteurs de vendre leurs produits et aux consommateurs de manger local avec des produits directement venus des fermes isariennes. » Le principe est vertueux et le concept pratique : le consommateur se rend sur le site web chaque semaine, commande ses produits et constitue un panier. Ensuite, il vient récupérer ce dernier tous les vendredis (18h-19h30), au Kiosque à Beauvais, en présence de Dominique Clinkemaillie et des agriculteurs. « À peine lancée, la ruche a eu 500 adhérents ! L’adhésion est gratuite sans engagement de périodicité et de prix minimum de commande. C’est libre », précise Dominique. Ce réseau est avant tout une aide transparente aux agriculteurs, car ils choisissent eux-même leurs prix de vente et les produits à vendre. L’équité est aussi respectée : Dominique Clinkemaillie veille à la non concurrence des producteurs entre eux et à la diversité des produits.
80% de bio
“La Ruche qui dit oui” est avant tout un réseau libre. Son slogan résume son action “Manger mieux, pour manger bien”. Et c’est ce que veut Dominique. « Je me suis tournée vers le bio et puis un jour j’ai voulu me renseigner où chercher des produits bio ou locaux, résultat, j’ai trouvé que c’était compliqué. Jusqu’au moment où je suis tombée sur La Ruche qui dit oui mais sans en trouver sur Beauvais. C’est là que j’ai décidé d’en créer une ». Convaincue et dynamique, Dominique s’est démenée en trois mois pour constituer son réseau d’agriculteurs volontaires, en variant les produits. Aujourd’hui, onze producteurs composent la ruche beauvaisienne : volailles, œufs, légumes, fruits, porcs, savons, produits laitiers, fromages, bières, pains, viennoiseries… le consommateur y trouve son compte. « Je suis la meilleure cliente de ma ruche ! », sourit-elle. Alors, dans ce concept, les produits coûtent un peu plus cher qu’en grande surface. Acheter des tomates d’Espagne ou d’un agriculteur de l’Oise ? Ce choix est avant tout personnel.
« Mon but est de satisfaire les agriculteurs et le consommateur, sans contrainte. Pour le moment je fais 50 ventes par semaine, c’est un très bon début ! » Les Beauvaisiens seraient-ils devenus locavores ? Dominique l’a bien compris : les citadins n’ont pas le temps d’aller chercher des produits frais à la ferme… alors elle propose d’apporter la ferme à eux… pour manger mieux et manger juste.