Les souliers de Justine : bien dans ses pompes, bien dans sa tête
En ouvrant sa boutique Les souliers de Justine à La Fière, Justine Itasse a non seulement choisi de chausser les clients mais surtout de bien les chausser pour allier forme, santé bien-être.
À 24 ans, Justine Itasse a ouvert sa boutique à La Fière en mai 2014. La jeune femme a exercé le métier d’aide-soignante et s’appuie sur cette expérience pour conseiller les clients dans l’art de bien se chausser. « Pendant que j’étais aide-soignante, j’ai vu beaucoup de patients et notamment des personnes âgées être victimes de chutes ou se plaindre de maux de dos parce qu’elles étaient mal chaussées », se souvient la commerçante dont le credo est : « Une bonne chaussure correspond à une bonne marche ». Cette approche spécifique du métier de marchande de chaussures lui a permis d’établir un lien de confiance avec des professionnels de santé du Laférois, kinésithérapeutes, podologues et podologue-posturologue notamment. L’arme fatale de Justine c’est le talon dur. La jeune femme s’est formée et repère désormais sans hésitation chez les fournisseurs le vrai talon dur qui soulagera ses clients. La jeune femme continue d’en apprendre au contact des clients, ainsi a-t-elle découvert que le fait d’être mal chaussé pouvait être à l’origine d’un mal de dents ou de problèmes de vue.
Être à la mode malgré tout
La commerçante chausse les femmes, les hommes mais aussi les adolescents. La difficulté pour elle est de trouver des modèles qui allient la mode et les talons durs. « Dans le talon dur, ce sont souvent des modèles classiques. Pour les femmes, cela est frustrant et pour les hommes, porter de la chaussure habillée n’est pas toujours possible. Pas facile non plus de satisfaire les adolescents, qui réclament de la chaussure “cool” », assure Justine Itasse. Et comment marier talon dur et talon plat dans la chaussure pour femme ou faire rimer talon dur avec chaussons d’hiver ? La jeune femme est en permanence à l’affût chez ses fournisseurs pour satisfaire la demande : « J’essaie de trouver l’originalité ». Pour l’été prochain, elle est heureuse d’avoir déniché une collection de ballerines modernes et colorées qui devrait plaire à ses clientes. L’autre contrainte avec laquelle la commerçante doit composer, c’est le prix de la chaussure : « Quand les clients ont déjà les semelles orthopédiques à acheter, ils font attention au prix des chaussures ».
Graziella BASILE