Les pistes de la CPME 80 pour réagir à la crise en tant que chef d'entreprise

« Je ne suis pas découragé, car tout nouvel échec constitue un pas de plus vers la victoire. » C'est avec cette citation de Thomas Edison, inventeur, entre autres, de la célèbre ampoule à incandescence, que Carolina Ona La Micela a tenté de remotiver les troupes lors d'une conférence digitale organisée le 16 février par la CPME 80 sur l'impact de la crise économique dans la vie des chefs d'entreprise.

À cette occasion, la dirigeante de NCLI, cabinet spécialisé dans le conseil, l'accompagnement et la formation, a rappelé à quel point l'état d'esprit joue sur le moral et le quotidien. « Ce sont nos propres décisions et non les circonstances qui influent sur notre destin », explique-t-elle dans un accent argentin chantant – son pays d'origine – qui chasse la morosité ambiante.

« Ceci est un message d'espoir. Le bonheur il ne faut pas simplement l'attendre, il faut le provoquer. Cette devise est d'autant plus vraie en période de crise », approuve Sébastien Horemans, président de la CPME 80. « Pour cela il ne faut pas hésiter à bousculer ses habitudes, se fixer un nouveau cap ou procéder à de gros changements dans sa vie », poursuit-il. 

Se lancer en temps de crise 

  « Être dans l'action et pas dans l'attente, c'est primordial », renchérit Carolina Ona La Micela, en citant l'exemple de Walt Disney, qui a essuyé 300 refus bancaires avant d'obtenir le feu vert nécessaire au financement de son premier film. La spécialiste de l'accompagnement a également rappelé la nécessité de s'adapter, notamment « en étant présent sur Internet » et d'être bien informé sur les aides en vigueur : « Le Prêt garanti par l'État peut être moteur de changement dans votre entreprise, à condition d'utiliser l'argent de manière efficiente bien sûr. Il faut y penser, ça peut permettre de rebondir ».

« Être dans l'action et pas dans l'attente, c'est primordial »

Carolina Ona La Micela est même allée plus loin en affirmant que la crise pouvait devenir une réelle opportunité en matière d'entrepreneuriat. « Les coûts d'acquisition sont en baisse, il y a très peu de concurrence... le contexte est plutôt favorable », sourit-elle. « D'ailleurs de nombreuses et grandes entreprises ont été créées en temps de crise. C'est le cas d'Uber, de Burger King, d'Apple ou de WhatsApp. » De quoi remonter le moral des chefs d'entreprise qui sont beaucoup actuellement à souffrir du manque de visibilité. « La situation actuelle est complexe et stressante mais il faut se dire que c'es passager, que ça ne durera pas », a conclu Sébastien Horemans.