Institution
Le Cirque d’Amiens fête ses 20 ans et continue à imprimer sa différence
Avec Yannick Javaudin à sa tête, le Cirque Jules Verne, qui vient de fêter ses 20 ans, poursuit sa montée en puissance. Le Pôle national cirque entend accroître encore sa visibilité à Amiens et en Hauts-de-France.
« Le Cirque en tant que bâtiment existe depuis le XIXe siècle. Il n’est donc pas forcément évident pour les Amiénois de comprendre que la structure qui y est installée est encore toute jeune et en plein développement », sourit Cécile Duval, responsable Communication et relations publiques au Cirque Jules Verne d’Amiens.
C’est en 2004, après la rénovation du site que celui-ci devient officiellement un lieu dédié au spectacle vivant. En réalité, la salle accueille surtout des concerts et assez peu d’artistes circassiens. « Il y a eu un réel basculement en 2011, lorsque nous sommes devenus Pôle national cirque », ajoute-t-elle. À la reconnaissance du travail effectué s’est ajouté un point central : celui du soutien de l’État et des collectivités locales.
Pendant des années, Jean-Pierre Marcos, emblématique directeur de l’institution, a fait vivre l’endroit avec une forte inclinaison pour le cirque contemporain. Après son départ en retraite Julien Rosemberg et Célia Deliau, ont été mandatés pour donner une dimension nationale à la programmation mais aussi asseoir l’endroit dans le paysage local.
« L’arrivée du nouveau Directeur général, Yannick Javaudin l’année dernière a vraiment été synonyme d’accélération. Yannick porte un projet très lié à la convivialité : comment faire pour que le public s’approprie vraiment les lieux ? », détaille Cécile Duval. Le Cirque Jules Verne a pour objectif à présent de devenir un pôle de référence local, à Amiens comme dans les Hauts-de-France.
Donner un rôle clé aux artistes associés
Le nouveau directeur du cirque entend également renforcer la transdisciplinarité en proposant des formes uniques de spectacles, comme ce fut le cas lors de la dernière nuit du cirque avec un cabaret flamboyant menée par l’artiste Pascaline Hervéet. « L’idée est de réitérer l’expérience chaque année avec un artiste acolyte. Le cabaret permet de montrer une discipline dans ce qu’elle a de plus puissant », pointe Cécile Duval.
La direction du cirque souhaite également renforcer le rôle des créateurs associés. « L’année prochaine ce sera Sophia Perez et l’année suivante Maroussia Diaz-Verbèke. Nous avons fait le choix d’articuler le projet autour d’elles. Ces artistes deviennent des ambassadrices du cirque et de son projet auprès des professionnels mais aussi des habitants », explique Cécile Duval.
Faire circuler les publics
Depuis des années, le Cirque Jules Verne mène une collaboration fructueuse avec les autres institutions culturelles amiénoises. « Notre ambition est aussi de faire monter en puissance le groupe de coopération qui existe avec Le Prato à Lille, Le Boulon à Vieux-Condé et Culture Commune à Loos-en-Gohelle », confie la chargée de communication. Un travail plus étroit qui a vocation à favoriser l’émergence d’artistes sur le Nord de la France mais aussi à encourager la circulation des publics. « C’est une vraie question. Attirer des gens qui habitent loin ou emmener des habitants d’Amiens à Lille n’est pas une chose facile », confie Cécile Duval.