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Baie de Somme

Le Chemin de Fer inaugure un abri de quai et un wagon historique

L’association du Chemin de Fer de la Baie de Somme (CFBS), qui compte 450 membres dont 130 actifs, basée à Saint-Valery-sur-Somme, vient d'inaugurer l’abri de quai « Saint-Valery-Canal », une rénovation très stylé « bains de mer » qui aura nécessité 1 000 heures de travail, ainsi qu'un wagon historique restauré.

Difficile d’imaginer que ce tombereau était en très mauvais état.
Difficile d’imaginer que ce tombereau était en très mauvais état.

Ce wagon classé monument historique, le tombereau numéro U 13021 (le 21e wagon de la série U 13000) a été restauré au terme de huit ans. Au début du XXème siècle, le département de la Somme disposait d’un vaste réseau secondaire à voie métrique de près de 300 km. Les voies étaient gérées et exploitées par la société générale des chemins de fer économiques (S.E.). Ce réseau a du être entièrement reconstruit après la Première Guerre mondiale. En 1920, la S.E. a commandé un nombre important de wagons de marchandises à l’industrie française et belge participant à l’effort de reconstruction des régions dévastées afin de reconstituer le parc du matériel roulant.

Ce tombereau a été construit par la Sté « La construction » à Manage en Belgique avant d’être utilisé sur les différentes lignes du réseau de la Somme au transport de produits en vrac : cailloux, galets de mer, poudre de galets, betteraves à sucre, pomme de terre… Il pouvait transporter également des produits plus fragiles (protégés grâce à une bâche de chez Saint Frères à Flixecourt, posée comme accessoire sur une barre de faitage) : matériaux de construction, engrais en sacs…

Durant la seconde guerre mondiale, bon nombre de ces wagons ont été réquisitionnés par l’occupant (Organisation Todt) pour le transport des matériaux de construction du « mur de l’Atlantique ». Les wagons tombereaux ont été réformés et abandonnés après la fermeture de la râperie de Lanchères en 1965. L’état de ce tombereau était devenu préoccupant. La mauvaise qualité des aciers de l’époque, la corrosion due aux matériaux transportés conjugués à l’air marin ainsi que l’absence d’entretien, avait provoqué une quasi disparition de certaines parties des constituants. Il est désormais sauvé.

Saison 2024 : "Les trains - restaurant cartonnent"

Concernant le bilan de la saison 2024, il est en demi-teinte depuis les vacances de Pâques. En cause : la météo pluvieuse, la baisse de pouvoir d’achat, les jeux olympiques… Le CFBS devrait atteindre les 200 000 voyageurs cette année, soit un retour aux résultats de 2019, avant Covid : « Cela représente une baisse de 5.6 % par rapport à 2022 et 2023, années exceptionnelles, explique Line Brunner, directrice générale. Les groupes sont de retour, notamment sur les prestations train plus restaurant qui cartonnent : 1 863 voyageurs contre 813 l’an dernier. Les gros succès de cette année sont : les trains restaurant avec 4 077 couverts servis soit une progression de 25 % grâce à la mise en service de la nouvelle rame restaurant « 4 saisons ». »

Quant au vélorail, il a dépassé le cap des 12 000 voyageurs soit une progression de 30 % par rapport à 2023, année de lancement. L’an prochain, l’association espère prolonger le parcours jusque Lanchères afin de proposer un parcours aller-retour de 10 km en complément de celui actuel de 5.6 km aller-retour.