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L’unique fabricant français de sacs d’emballage pour légumes est picard

Richard Menil, dirigeant de cette entreprise fondée en 1972 par Claude Menil et Odile Maudens, responsable administrative.
Richard Menil, dirigeant de cette entreprise fondée en 1972 par Claude Menil et Odile Maudens, responsable administrative.

Richard Menil, dirigeant de cette entreprise fondée en 1972 par Claude Menil et Odile Maudens, responsable administrative.

L’entreprise Trocmé-Vallart emballage, TVE, reste le dernier fabricant français de sacs d’emballage pour légumes. Cette PME, située entre Péronne et Cambrai et labellisée France terre textile, ne cesse d’innover face aux concurrents étrangers grâce à son savoir-faire, son expérience et sa réactivité.

Située au cœur de la région de production légumière, Trocmé-Vallart emballage fabrique depuis plusieurs décennies des sacs individuels et en rouleaux destinés à l’emballage de légumes sous filets, sans oublier les filets pour la mytiliculture et les gaines de protection agricole. Il faut savoir que la plupart des filets de couleur contenant des pommes de terre, oignons, poireaux, carottes, navets ont été fabriqués à Le Ronssoy, petit village situé au cœur du nœud autoroutier picard, un atout majeurde proximité avec l’Europe. La distribution se fait aussi sur toute la France, l’Europe et les ÉtatsUnis.

Fabrication 100% Hauts-de-France

En 2014, TVE a obtenu a la labellisation Nord terre textile, devenue France terre textile en octobre 2016. Un label d’excellence qui valorise cette fabrication locale et apporte une bonne image de marque, une reconnaissance et un argument de vente. En effet, tous les emballages sont fabriqués entièrement sur le site, la matière première étant des petites billes de polyéthylène (matière plastique) extrudées, aplaties en rouleau, découpées en fils, pour ensuite être tricotées comme de la laine. « C’est cette matière première qui donne la brillance à nos produits », souligne Odile Maudens, responsable administrative. Les types de maille et la couleur varient selon le contenant : pour les pommes de terre, la couleur sera principalement jaune, la couleur orange sera réservée aux oignons et le vert aux poireaux. L’entreprise TVE propose également des bandeaux promotionnels personnalisés. Une valeur ajoutée appréciée des clients, qui sont principalement des agriculteurs, négociants de pommes de terre, coopératives, maraîchers, distributeurs et revendeurs. « Nos atouts majeurs sont le service, la souplesse et la réactivité. Nous sommes situés au cœur de la région de production. Nous pouvons rapidement réagir à la demande de nos clients dans un délai très court », souligne le dirigeant, Richard Menil. Et Odile Maudent d’ajouter : « Nos concurrents principaux sont les Chinois, les Tchèques et les Grecs qui ne sont pas confrontés aux mêmes charges et coûts de production. » 

Une entreprise en constante innovation

Avec 65 millions de sacs par an et un chiffre d’affaires qui ne cesse de progresser depuis trois ans, passant de 6,2 millions d’euros en 2013/2014 à 7,7 millions d’euros en 2015/2016, Richard Menil souhaite continuer d’investir et moderniser. « Nous surfons sur la vague du bio avec des produits novateurs. Les fournisseurs de matières premières vont se pencher sérieusement sur le sujet. Nous avons des nouvelles matières de source végétale dans les tiroirs, mais la contrainte est le prix, quatre fois plus élevé que le plastique. Pour l’instant les clients ne sont pas prêts à acheter plus cher. Nous avons cette lucidité de trouver des produits de substitution pour éviter le plastique et continuer à contenter notre clientèle », précisent les deux responsables.

Une entreprise qui recrute

L’entreprise, qui emploie 44 salariés, envisage de recruter 5 à 10 personnes en 2017, plus particulièrement des opérateurs de production. « Nous misons sur l’humain. Nous voulons anticiper, puisqu’il faut compter une année pour avoir un bon tricoteur », explique Odile Maudens. « Le niveau d’exigence demandé est surtout la polyvalence, la rigueur et le courage », ajoute Richard Menil. L’entreprise, sensibilisée aux difficultés de l’activité professionnelle des salariés, essaye aussi d’améliorer au maximum les conditions de travail. Ergonomie, nuisance sonore, tout est étudié afin de réduire la pénibilité.