Entreprendre au féminin
Najat Vallaud-Belkacem, ministre des droits des femmes, a proposé en août dernier un plan de promotion de l’entreprenariat féminin pour encourager les femmes à entreprendre et à créer leur propre activité. Une réunion d’information était organisée dans ce sens à l’Odyssée (Amiens nord), pour présenter les différentes aides possibles.
Lancé cet été, le plan de promotion de l’entreprenariat au féminin sera effectif à partir du 1er janvier 2014 et comporte plusieurs points. D’abord sensibiliser, orienter et informer les publics concernés mais également les acteurs du secteur bancaire. Vient ensuite le temps de l’accompagnement renforcé pour les créatrices, pour pouvoir leur faciliter l’accès aux crédits bancaires et enfin, une aide aux financements des projets.
Entreprendre dans les quartiers
« L’objectif est d’encourager les femmes à entreprendre, qu’elles se donnent les moyens de se réaliser. Nous sommes persuadés que c’est également un excellent levier d’emplois, c’est pourquoi l’ensemble des acteurs ont été mobilisés pour atteindre l’objectif national qui est d’augmenter de 10 points le taux de femmes entrepreneurs, soit 40% en 2017 », explique Seelabaye Appa, chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité. Aujourd’hui, 1/3 des créations d’entreprises sont faites par des femmes, mais avec un budget inférieur à celui des hommes. Une réalité qui touche également les quartiers. C’est pourquoi dans le cadre du plan de promotion de l’entreprenariat au féminin, une attention toute particulière est apportée aux quartiers, comme le confirme explique Isabelle Dorliat-Pouzet, Sous-préfète chargée de la politique de la ville auprès de Jean-François Cordet, préfet de Picardie, préfet de la Somme : « Il s’agit ici d’une action conjointe entre le ministère de la ville et le ministère des droits des femmes, ce projet s’inscrit dans une politique de cohésion urbaine et la volonté de développer une activité dans les quartiers. »
Côté financement, l’Adie, qui s’adresse à l’ensemble des porteurs de projet n’ayant pas accès à un crédit bancaire et Picardie Active, dépositaire du Fond de garantie à l’initiative des femmes ont présenté leurs différentes aides. Si l’Adie propose des micro-crédits et micro-assurances accessibles aux hommes et aux femmes, le Fond de garantie à l’initiative des femmes, créé en 1989 et réactivé pour l’occasion, s’adresse uniquement aux femmes et n’est pas un prêt financier mais permet de garantir jusqu’à 70% d’un prêt bancaire. En 2012, 37% des créatrices ont fait appel à l’Adie dans la Somme et Picardie Active a aidé au financement de 13 projets féminins pour une valeur de 196 000 €.