Panorama d'activités
Bilan touristique 2024 : les Hauts-de-France rayonnent
Avec près de 24 millions de visiteurs, 6,2 milliards d'euros de consommation touristique dans l'année et 4,7% de son PIB, les Hauts-de-France sont la 9e région touristique du pays. A travers ces chiffres, Jean-Philippe Gold, directeur de l'association régionale Hauts-de-France Tourisme, y voit un essor naître, le territoire correspondant à un nouveau besoin de ressourcement.

La région Hauts-de-France annonce un record battu de presque 5% de visiteurs de plus sur la dernière saison touristique enregistrée (2023) et de 16 millions de nuitées dans les hôtels, campings, hébergements collectifs et gîtes. Un accueil en augmentation de 3,6%, majoritairement dans les hôtels (9,16 millions de nuitées) et désormais devant les hébergements des plateformes de réservation que sont les Airbnb, Abritel et Booking à 3,65 millions de nuits louées. Les campings sont le troisième lieu d'accueil (3,41 millions de nuitées) mais ils sont en forte hausse de + 7,3%.
L'association Hauts-de-France Tourisme est une entité du conseil régional des Hauts-de-France. Elle est présidée par Daniel Fasquelle et Jean-Philippe Gold en est le directeur depuis 2018. Il est le premier témoin de cette évolution : «Le tourisme se développe depuis 5 à 6 ans, en premier lieu parce que l'image de la région change. Le bassin minier devient culturel et artistique, notre offre culturelle s'est d'ailleurs fortement densifiée, je pense dernièrement à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts ou au musée Matisse du Cateau-Cambrésis». Jean-Philippe Gold expose également «un nouveau besoin de ressourcement, un tourisme de proximité sur des courts séjours, mais avec l'envie paradoxalement de renouer avec le temps long, sans aller au bout du monde, sans être stressé par les transports, sans tourisme intensif. C'est ce qu'offrent les Hauts-de-France, vous allez en baie de Somme, dans les forêts de l'Oise ou sur les grandes plages du Nord, votre besoin d'évasion est comblé».

1 000 sites à visiter
Les visiteurs étrangers sont nombreux, 26% de la clientèle est internationale, à commencer par les Britanniques (plus de un million de nuitées), devant les Belges (780 669 nuitées), les Néerlandais (555 632 nuitées) et les Allemands (353 908 nuitées). Mais la clientèle touristique reste largement française, venant tout d'abord de l’Île-de-France, des Hautsde- France eux-mêmes, du Grand-Est, de la Normandie, suivies de l'Auvergne- Rhône-Alpes. Ils viennent visiter les 1 000 sites culturels et de loisirs de la région. Le site culturel payant le plus visité est le Nausicaà de Boulogne-sur-Mer (908 000 visiteurs), devant le Louvre-Lens (555 607 visiteurs) et le domaine de Chantilly 546 000 visiteurs). Dans les sites culturels gratuits, la cathédrale d'Amiens attire le plus grand nombre de personnes (830 229), devant la gare Saint-Sauveur de Lille (408 059) et la nécropole Notre-Dame de Lorette à Ablain-Saint-Nazaire (environ 200 000).
Concernant les sites de loisirs payants, le parc Astérix à Plailly dans l'Oise est la destination la plus prisée de la région (2,8 millions de visiteurs). Toutes ces activités génèrent un peu plus de 80 000 emplois touristiques dans les Hauts-de-France, ils représentent 4,2% de l'emploi total salarié des Hauts-de- France et 5% des emplois touristiques du pays. «Ce sont presque autant d'emplois que l'industrie agroalimentaire de la région», souligne Jean-Philippe Gold. Il met d'ailleurs en avant la particularité du salarié des Hauts-de-France, «plus attaché qu'ailleurs à la valeur travail, au goût du travail bien fait, dit-il. Ici les gens ont connu la souffrance, en particulier durant la Grande Guerre, ils ont pris l'habitude de prendre soin des gens, ils ont le sens du collectif, de la spontanéité et de l'humilité. Cette chaleur de l'accueil est totalement reconnue par les visiteurs, elle participe au développement du tourisme, un tourisme à l'échelle humaine».
Sources : Haut-de-France Tourisme
L'IA au service du tourisme
L'Intelligence artificielle (IA) s'implante dans toutes les activités de notre société. Pour le directeur de Hauts-de-France Tourisme, Jean-Philippe Gold : «Dans le tourisme comme dans les autres activités, ou on subit l'IA ou on l'utilise. En exploitant l'IA, elle nous permet de synthétiser toutes les analyses, tous les avis, toutes les expériences clients qui nous donnent les points d'appuis précis pour améliorer la qualité d'accueil. De plus, depuis un an, nous travaillons sur l'étude du docteure Saundra Dalton-Smith qui a déterminé sept types de fatigues, d'où découlent autant de besoins de ressourcement, auxquels peuvent répondre les sites naturels et culturels de la région. C'est une exploitation révolutionnaire de l'IA, elle recherche des liens ultra personnalisés, nous en sommes que dans sa phase de développement».