Evénementiel
Après la crise sanitaire l’évènementiel se réinvente
Après un arrêt total en mars 2020, l’évènementiel a joué la carte de la digitalisation en organisant en ligne conférences et salons. Plus d’un an après la crise sanitaire, le secteur entame une petite révolution et mise de plus en plus sur des évènements hybrides, à l’image de la plate-forme Swapcard.
« À l’origine, Swapcard est une application mobile pour faciliter le networking pendant les évènements », explique Nina Bourotte, account manager Europe au sein de Swapcard, start-up implantée sur le marché évènementiel français depuis 2015. Si la crise de la Covid-19 a d’abord stoppé net la tenue de salons, conférences ou congrès, les organisateurs ont pris conscience en septembre 2020 que la situation allait perdurer. Si une partie a décidé d’annuler les rendez-vous prévus, d’autres ont opté pour la virtualisation de leurs évènements.
S’adapter à la crise
« On ne peut pas reproduire à l’identique en ligne un évènement physique », prévient Nina Bourotte, dont la structure a décidé avec la crise sanitaire de pivoter vers le virtuel pour continuer à accompagner ses clients. « Il est important de bien insister sur les objectifs de l’évènement : s’agit-il d’une conférence, de networking ou d’un salon avec exposants ? Sur les gros rendez-vous, il est impératif d’impliquer les partenaires comme pour un évènement physique, ce qui n’est pas évident », reconnaît-elle.
Malgré quelques tâtonnements et un besoin évident de formation des organisateurs, chez Swapcard, on assure que les résultats ont été positifs et que le digital a permis à beaucoup d’entreprises de conserver un lien avec leurs clients. « Il y a eu un réel engouement pour les conférences, nous nous sommes rendu compte que ce format était bien adapté au virtuel », note Nina Bourotte qui mise à présent sur des formats hybrides entre présentiel et digital.
Développer l’hybride
« L’objectif aujourd’hui est de recréer du lien entre les participants grâce à des évènements physiques où l’on pourra accorder plus de temps aux échanges ou aux ateliers de co-construction. On peut aussi repenser le format en cassant l’idée d’une limite de temps en proposant par exemple des conférences avant ou après le rendez-vous »,
souligne Nina Bourotte pour qui le secteur de l’évènementiel va vivre une vraie évolution.
Grand succès pour la participation de la Région au salon de l’agriculture en ligne
« La Région souhaitait absolument participer à l’édition en ligne du Salon de l’agriculture, qui est en principe un moment phare pour la valorisation des métiers agricoles et maritimes. Pour nous, il était évident de contribuer à cet évènement, les produits de la mer souffraient beaucoup de la crise sanitaire et du Brexit. Se passer de l’exposition offerte par le Salon de l’agriculture n’était pas envisageable », explique Valérie Rioust, chargée de mission au sein de l’agence Boulogne-sur-Mer Développement.
Pendant toute la durée de l’évènement, le Conseil régional des Hauts-de-France a donc mis chaque jour en valeur une filière du territoire. « Le 2 mars, nous avons mis en avant tous les métiers autour de Boulogne-sur-Mer en faisant des décrochages en entreprises sur la salaison maritime, le mareyage, la logistique... », poursuit-elle.
Une présentation de savoir-faire qui a remporté un vif succès puisque la Région a enregistré un million de connexions en 10 jours. « En réalisant ces vidéos, nous nous sommes demandé pourquoi nous ne l’avions pas fait plus tôt ! Elles ont eu beaucoup de succès auprès du grand public, mais aussi au sein des entreprises. Avec ces outils, nous répondions aux attentes des consommateurs et cela a vraiment resserré les liens au sein de la filière. C’est une expérience que nous allons renouveler et qui va intégrer notre mode de communication, même hors Covid », s’enthousiasme Valérie Riouste.