Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Un nouveau dispositif pour les mineurs primo-délinquants

À Saint-Quentin, un dispositif inédit a été mis en place visant à ce que les mineurs auteurs d'une première infraction pénale puissent effectuer une mission d'intérêt général en réparation de leurs actes. Une tentative de lutter contre le risque de récidive.

Les acteurs engagés dans l’action ont insisté sur le « caractère exemplaire et novateur » du dispositif.
Les acteurs engagés dans l’action ont insisté sur le « caractère exemplaire et novateur » du dispositif.

L’agglomération du Saint-Quentinois n’échappe pas à l’augmentation des faits de délinquance commis par des jeunes mineurs. La collectivité entend jouer son rôle de prévention et de coordination en lien avec les services du Tribunal judiciaire de Saint-Quentin, et travailler conjointement à trouver une réponse judiciaire « rapide », « visible » et de proximité. Un nouveau dispositif initié par la procureur de la République, Stéphanie Lescaut, a été officiellement mis en place le 18 septembre dernier sur le modèle du Travail d’intérêt général (TIG) déjà utilisé par la Ville et l’Agglo du Saint-Quentinois concernant des auteurs de délits majeurs.

"Une chaîne courte"

Cette fois, il s’agit dès le premier acte commis et à l’issue même de la garde à vue, de proposer au jeune mineur de choisir d’entrer dans ce dispositif et d’effectuer un travail non rémunéré au profit de la collectivité. Deux tranches d’âge ont été définies avec des missions adaptées : une journée de réparation pénale pour les jeunes âgés de 13 à 16 ans et 35 h de travail non rémunéré pour leurs aînés, entre 16 et 18 ans, tâches qui pourront être effectuées en journée, le soir ou durant les vacances scolaires. 

La collectivité a d’ores et déjà identifié 45 postes au sein des services municipaux, pour accompagner les agents professionnels dans des missions de classement, d’archivage ou travaux d’espaces verts. Une réparation pénale effectuée directement par le jeune auteur du délit et non à la charge des parents, et une inclusion dans le monde du travail, voici deux des points forts de cette action innovante qui entre dans un plan plus global de prévention de la délinquance, en lien avec un réseau de partenaires locaux engagés dans la chaîne de sécurité.