Un arrêt à Péronne pour le camion de L’aventure du vivant 

« À Péronne, les collèges ont vraiment joué le jeu, se réjouit Milena Florincello, animatrice au sein du camion L’aventure du vivant. Aujourd’hui nous avons eu près de 200 élèves de 4^e/ 3^e, c’est typiquement le public visé puisque ces jeunes sont en train de réfléchir à leur avenir », ajoute-t-elle. Conçue pour être la plus ludique possible, l’installation propose une immersion dans différents métiers agricoles grâce des casques de réalité virtuelle, mais aussi des tests de connaissances ou encore un simulateur de conduite de tracteur.

À ces activités s’ajoute un temps d’échange avec les animatrices qui présentent l’ensemble des professions de la filière agricole. « Quand on parle agriculture, on voit tout de suite une exploitation, avec des tracteurs, des champs… Mais en réalité, il existe énormément de métiers parfois insoupçonnés comme la gestion des forêts, de l’eau, et même l’aide à la personne », détaille Milena Florincello.

Une pluralité qui ouvre des perspectives pour des collégiens en pleine orientation comme des adultes en pleine reconversion. « Je suis actuellement sur un chantier d’insertion, mais j’ai toujours rêvé de travailler avec des animaux. Là, j’ai découvert qu’il y avait une formation de palefrenier à côté de Péronne, c’est exactement ce que j’aimerais faire », se réjouit Thierry en quittant le camion.

Sur la place André-Audinot de Péronne des représentants des acteurs de l’emploi, du service de remplacement et groupement d’employeurs de la Somme ou encore du réseau des établissements agricoles publics des Hauts-de-France se sont également installés pour répondre aux questions des visiteurs. 

« Nous proposons plus d’une centaine de formations de la 3^e agricole au CAP en passant par le bac, des licences, et même des diplômes d’ingénieur », explique Caroline Mariotti, chargée de communication et de développement au sein du lycée agricole de la Haute Somme. « Nous n’allons évidemment pas intéresser tous les élèves, mais s’ils repartent en ayant conscience de la diversité des métiers du secteur agricole et de la modernité de ces derniers, ce sera déjà gagné », poursuit-elle.

Des métiers d’avenir

C’est peu dire que le secteur a besoin de nouveaux professionnels. Outre un besoin impérieux de nouveaux exploitants (50% des agriculteurs actuels seront en retraite d’ici cinq à dix ans), le monde agricole a lui aussi fait sa révolution, créant de nouveaux métiers et donc de nouveaux postes. « Un jeune m’a dit que l’agriculture n’était pas pour lui parce qu’il voulait travailler avec des drones. Il ne savait pas que maintenant, sur beaucoup d’exploitations, on utilise ce type de technologie », sourit Caroline Mariotti qui évoque la présence accrue de robots, de drones ou encore de tracteurs autonomes. « Les nouvelles technologies se développent beaucoup. Les métiers évoluent, avec des salariés de plus en plus qualifiés et beaucoup d’innovation. C’est vraiment un secteur d’avenir », confirme Milena Florincello.