Pijaplast devient incontournable
Pour la troisième année, l’entreprise Pijaplast de Woincourt a ouvert ses portes au grand public lors du printemps de l’industrie. Une manière concrète pour sa direction d’essayer de faire changer l’image de l’industrie, souvent négative.
Pijapast, 15 salariés, est un acteur important de la conception et de la fabrication de pièces plastiques par injection de 1 à 300 grammes. Elle gère la réalisation de pièces multi-composants, métallisées, sérigraphiées et galvanisées. Ses clients, très variés, sont très attachés au “made in France”. Elle est spécialisée dans le bouchonnage pour la parfumerie, la cosmétique et dans les pièces techniques pour la bureautique (clés USB, par exemple), la robinetterie, la serrurerie etc. Ces deux derniers secteurs sont d’ailleurs à l’origine de la création de l’entreprise en 1953 alors que l’injection plastique balbutiait. Elle a commencé à se tourner vers d’autres secteurs dans les années 1970. Grâce à une organisation flexible, l’entreprise peut réaliser de petites séries de 500 pièces jusqu’à des séries de plus de 3 millions de pièces : « Nous disposons d’un laboratoire de contrôle qualité et d’un savoir-faire de nos salariés permettant de répondre aux cahiers des charges les plus exigeants, explique Auréalia Rayé, la directrice, qui a repris l’entreprise en 2010 après avoir été recrutée en 2002 comme responsable qualité. Par exemple, les composants et colorants que nous utilisons sont certifiés non cancérigènes et non mutagènes. Nous transformons de nombreuses pièces premières, des plus classiques : PP, PE, ABS… aux plus techniques : Surlyn, TPX, PCTA… »
Minutie et technique
Le parc machines de Pijapast, toujours en évolution, est composé de quinze presses de 25 à 160 tonnes, de machines de marquages à chaud en ligne, de soudure à ultra son, de collage et d’assemblage. Cette année, donc, l’entreprise a reçu presque 80 personnes dans le cadre du Printemps de l’industrie. En une semaine, les réservations étaient complètes : « C’est important de faire changer l’image de l’industrie, assure Auréalia Rayé. Quand ils viennent, les visiteurs sont ravis de voir que l’époque de Zola est terminée, que ce sont des métiers propres qui demandent de la minutie et de la technique. Nous travaillons en 2X8 et quand il le faut en 3X8. Des jeunes sont étonnés qu’on soit présents pour travailler tôt le matin ou la nuit. Il y a une réelle méconnaissance de l’industrie. Si personne ne leur ouvre la porte, ils ne peuvent pas savoir comment ça se passe. Nous avons un rôle pédagogique. » Malgré un taux de chômage qui bat des records, l’entreprise peine à trouver de la main d’oeuvre. Bien souvent les candidats arrivent via du bouche à oreille…