Pascal Plottier a posé ses céramiques à Abbeville
Graphiste de métier, Pascal Plottier pratique l’art de la céramique depuis ses vingt ans. A l’aube de la retraite, il a installé son atelier dans le quartier Saint-Jacques.
Natif de Haute-Savoie, Pascal Plottier aime a dire qu’il a « bourlingué ». A 18 ans, il part étudier dans une école d’art et de design à Los Angeles. Là, il découvre l’art de la céramique. Conscient qu’il aura du mal à en vivre, il fait du graphisme son métier et poursuit cette passion en amateur éclairé.
Ce sont des pièces uniques
Il y a une vingtaine d’années, il a quitté Paris pour s’installer près de Oisemont, puis à Saint-Quentin-en-Tourmont et enfin, il y quelques mois, à Abbeville où il assure avoir « reçu un accueil formidable de la part des services de la mairie ». Il a eu un coup de cœur pour un ancien café fermé depuis une quinzaine d’années. Au rez-de-chaussée, très lumineux, il a installé son atelier qui lui sert aussi de lieu d’exposition. Il est situé à un angle, ce qui lui permet de bénéficier d’une belle visibilité. On y trouve des objets utilitaires comme des théières, des tasses, des mugs, des vases et même des colliers. A chaque fois, ce sont des pièces uniques.
Des œuvres artistiques, qui prennent d’abord forme sur croquis, attirent l’attention. Il aime à travailler plusieurs couleurs et textures de terre. Les formes sont rondes ou carrées. Pascal Plottier invite chacun à y voir ce qu’il veut avec toujours la même priorité : il faut que cela parle à tout le monde. L’évolution technologique des fours permettant une cuisson très précise ou un plus grand choix dans les couleurs de l’émail lui offrent la possibilité de repousser les limites de la création qui semble infinie.
L’ouverture du four est toujours une surprise
« Avec la terre, tout est une question d’énergie, confie t-il. Je suis en osmose avec elle. La recherche des formes est perpétuelle. Je ne suis jamais content de mon travail. Après émaillage, l’ouverture du four est toujours une surprise car les couleurs se complètent. Je suis toujours surpris par la beauté des objets. J’aime les toucher pour sentir l’émail. »
Très investi localement, il est l’un des 49 membres de l’association d’artistes le Nombre d’or qui se trouve en baie de Somme. Le grand public pourra découvrir une partie de son travail lors des prochaines journées européennes du patrimoine des 21 et 22 septembre. Il exposera en effet dans l’ancienne mairie - école de Neuville-Coppegueule. Elle a été rachetée par Lysiane Lecuyer, artiste peintre native de la commune, et par Philippe Fouchard Deverdieu, artiste plasticien de renom qui a collaboré avec de grands noms de la haute couture, afin de créer L’atelier 22 - art contemporain. Elle abrite deux salles d’exposition. Tous trois seront accompagnés de Michel Dumay, artiste de la commune, qui crée des animaux en métal. En attendant chacun est invité à pousser la porte du 2 rue Ledien à Abbeville les samedis et dimanches après-midis.