Moret Industries accompagne la décarbonation des industries

Le groupe Moret, fabricant historique de machines industrielles et de pompes notamment pour l'industrie agroalimentaire, c'est plus de 150 ans d'histoire. Et un savoir-faire reconnu en la matière. À Charmes, Maguin, qui emploie entre 110 et 120 personnes, se relève après des années difficiles. 

Dans les locaux de la société axonaise, on fabrique de grands tubes tournants qui servent notamment à l'industrie sucrière afin de laver les betteraves et d'en extraire la terre, les pierres et autres cailloux. «En 2017, l'Europe a mis fin aux quotas de sucre, Maguin a vu son chiffre d'affaires divisé par deux, cela a obligé à travailler sur la standardisation industrielle, sur le fait de produire en consommant moins d'acier et en ayant moins de chutes, à automatiser certaines tâches également, explique Oliver Dambricourt, PDG de Moret Industries. Aujourd'hui, Maguin a un résultat positif de trois millions d'euros». Les tubes produits trouvent également d'autres applications notamment pour la production de pellets de bois et vont servir à sécher le bois. 

Diversification 

Le groupe repose aujourd'hui sur trois pôles : un orienté vers les industries stratégiques de souveraineté que sont la défense et l'énergie notamment nucléaire, un pôle de valorisation des bioressources (biofioul, pellets...) et un pôle d'ingénierie en Belgique avec De Smet où sont conçues et réalisées des usines pour les clients. «Nous avons trois métiers clés : l'ingénierie, la conception production d'équipements neufs et la maintenance d'équipements déjà vendus», précise le PDG. 

Fort de cette structuration, Moret Industries souhaite renforcer ses compétences dans le transfert de fluides en ne faisant plus uniquement des pompes mais en étant capable de maîtriser la totalité de la fonction industrielle. C'est ainsi qu'il a opéré le rachat de la conception de moteurs électriques afin d'être présent à la fois dans la partie pompe et dans la partie moteur. 

Accompagner la transition écologique industrielle 

L'axe de développement dans lequel l'entreprise s'engage pleinement est l'accompagnement de la transition écologique industrielle. «Nos clients industriels veulent produire autant en consommant moins de ressources et en étant plus respectueux de l'environnement, nous les aidons à le faire comme nous l'avons fait par exemple pour Tereos», illustre Oliver Dambricourt. 

L'entreprise réalise la majorité de son chiffre d'affaires à l'export. «Nous réalisons 70% de notre chiffre à l'international, en Europe en Belgique, Allemagne, Ukraine, Pologne mais aussi aux Émirats Arabes Unis et on s'intéresse à l'Inde, la Chine, les États-Unis, développe Sylvain Sing, directeur général de Maguin et de Promill, qui fabrique des équipements pour la granulation bois et de séchage et broyage. Et l'entreprise s'est tellement diversifiée que demain, si le domaine du sucre ralentit, elle s'en sortira mieux. Nous nous sommes diversifiés géographiquement, au niveau des métiers et nous embauchons avec discernement». De quoi entrevoir l'avenir sereinement et perpétrer la longue histoire du groupe débutée en 1867.