Les systèmes embarqués, nouveau levier de croissance

Le secteur de l’embarqué pourraitil être l’un des leviers de croissance de l’industrie du numérique en France ? C’est ce que pense la CCI de l’Aisne, qui a organisé fin 2013 un colloque animé par une trentaine d’intervenants français et belges, dont une grande majorité d’entreprises qui ont témoigné de leur expérience et de leur vision du domaine. Cet événement a permis de présenter aux industriels et aux centres techniques, universités, grandes écoles et institutionnels présents, les solutions technologiques de pointe qui existent ou en développement dans le domaine du transport, de la supply chain et de la robotique, pour optimiser la productivité et la croissance de l’entreprise dans une logique de durabilité. Des entreprises axonaises sont présentes sur ce marché comme 4Planet de Saint-Quentin ou Cédiac de Saint-Gobain.
Le secteur des systèmes embarqués ne connaît pas la crise. D’après le cabinet Pierre Audouin Consultants (PAC), le marché se distinguait par « un dynamisme qui pourrait redonner des couleurs à l’industrie ». Entre 2007 et 2012, 40% des éditeurs et 29% des sociétés de services réalisent plus de 80% de leurs revenus dans l’embarqué. L’aéronautique, l’automobile mais aussi l’industrie des transports intéressent aujourd’hui 36% des acteurs de l’embarqué. Il faut y ajouter également les secteurs de l’énergie, des équipements médicaux (un secteur en pleine croissance), l’électronique grand public et l’industrie mécanique. Face à ce constat, la CCI de l’Aisne en partenariat avec la CCI Nord de France et IDETA, ont engagé depuis un an des travaux d’intelligence territoriale dans ce domaine (projet Interreg CIS2T). L’objectif est d’identifier les entreprises de l’Aisne, du Nord et de Wallonie, capables d’accéder à des innovations et des marchésclés dans les systèmes embarques et de mettre en place les moyens pour les accompagner au mieux.

Démarches et objectifs du projet
Le projet CIS2T s’articule autour de deux démarches : l’une stratégique pour permettre aux TPE et PME d’intégrer les grands principes de l’intelligence stratégique. Concrètement, cela signifie : aider les entreprises à se familiariser avec les concepts d’intelligence économique et stratégique ; de mutualiser les moyens humains et techniques ; de fournir de l’information stratégique aux entreprises et d’apprendre à ces mêmes entreprises à chercher les informations dont elles ont besoin. Et l’autre est d’envergure territoriale permettant aux territoires impliqués dans le projet de se développer dans le respect des compétences et des savoir-faire locaux, tout en favorisant l’innovation et l’émergence de nouveaux projets. Quatre secteurs d’activité stratégiques pour le développement économique et sociale de la zone transfrontalière sont ciblés : nutrition-santé, logistique-transports, valorisation et recyclage des déchets et textiles-nouveaux matériaux.