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LES PRÉMICES D’UNE ESS PLUS ADAPTÉE

La parution du Livre blanc sera suivie cette année de celle d’un Livre vert.
La parution du Livre blanc sera suivie cette année de celle d’un Livre vert.

La Chambre régionale de l’Économie sociale et solidaire (Cress) Hauts-de-France a traversé la région pendant plus d’un mois à l’occasion de l’ESS Tour, pour discuter avec les 237 acteurs et partenaires du secteur. En résulte un Livre blanc, publié fin 2018.

En complément d’une consultation en ligne, différents acteurs de l’ESS de la région (associations, entreprises, fondations, banques…) ont étés sondés à l’occasion de l’ESS Tour pour faire connaître leur ressenti sur l’année passée et comprendre leur besoins. En fonction des perceptions récoltées, des pistes d’amélioration pour le développement de l’ESS ont été résumées dans un Livre blanc. Un prélude à un Livre vert, qui sera rendu public en 2019. Force est de constater que 86% des acteurs estiment ne pas être assez informés sur les aides financières et juridiques dont ils pourraient bénéficier. La pérennisation des emplois et la mise en place de partenariats sont deux autres grandes préoccupations du public interrogé.

UNE MEILLEURE COMMUNICATION

Pour y répondre, le premier axe du Livre blanc concerne la promotion de l’ESS. Des membres associatifs ont pu faire remonter à la Cress que « pour les élus, l’ESS, c’est uniquement le social, et coûte plus qu’elle ne rapporte ». Or l’ESS se défend d’avoir un réel impact économique en créant des missions de proximité et non délocalisables, qui répondent aussi à des exigences écologiques et démocratiques, via l’insertion d’individus sur le marché de l’emploi. Pour mieux sensibiliser les interlocuteurs aux atouts de l’ESS, des quizz, guides et autres outils de communication sont en discussion pour vulgariser un contenu parfois jugé trop institutionnel.

ÉLARGIR SON RAYONNEMENT

Dans le but de renforcer cette économie alternative, la CRESS souhaite également faire naître des vocations chez les jeunes à la recherche d’emploi et élargir la clientèle potentielle. Dans ce sens, et en plus de la création de clubs et de rencontres, une cartographie des acteurs de l’ESS, consultable par les acheteurs publics, pourrait être développée par filière. Les entreprises actrices de l’ESS pourraient également accueillir des stages de collégiens, lycéens et étudiants afin de recruter d’avantage. Reste à satisfaire le besoin des acteurs de l’ESS en connaissance juridiques. Beaucoup ont révélé un manque d’accompagnement et d’informations quant aux modifications de lois (Code du travail etc.) et aux aides financières dont ils pourraient bénéficier. La possible organisation d’ateliers avec des partenaires publics (Direccte, Urssaf, Apec), de veilles RH et de tutorats ont, entre autres, été évoqués.