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Hauts-de-France

Le prix moyen du m² en augmentation

Le CECIM NORD - Centre d’Etudes de la Conjoncture Immobilière, a fait l’état du marché du logement neuf de l’année 2023. Les chiffres dévoilés mettent un coup de projecteur sur l’état prononcé de la crise immobilière qui touche l’ensemble des acteurs de l'acte de construire dans les Hauts-de-France.

Le CECIM NORD - Centre d’Etudes de la Conjoncture Immobilière, a fait l’état du marché du logement neuf de l’année 2023.©Maxime Dufour
Le CECIM NORD - Centre d’Etudes de la Conjoncture Immobilière, a fait l’état du marché du logement neuf de l’année 2023.©Maxime Dufour

La conjecture annoncée l’an dernier, prévoyant un repli du volume d’activité pour 2023 s’est concrétisée. Selon les chiffres de l’Observatoire régional du marché du logement neuf, le prix de vente du marché amiénois progresse un peu plus que la moyenne des Hauts-de-France (+4,5% soit 3 854€ TTC/m²). Tandis que le prix moyen au m² de l’habitat collectif atteint pour la première fois la barre des 4 000 € (4 044€ TTC / m²), soit une hausse de 14% depuis 2020 (+27,5% au cours de ces 10 dernières années).

« Les principales caractéristiques de notre marché n’ont pas évolué favorablement durant l’année : des coûts de matériaux en baisse, un foncier toujours "rare et cher" et des taux d’intérêt maintenus à des niveaux considérés comme trop élevés pour nos acquéreurs. Dans le même temps, la demande est toujours importante et le marché locatif est en très forte tension », analyse Jean-Michel Sede, président du Cecim Nord.

Idem pour le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de Lille, qui pour la deuxième année consécutive atteint la barre des 4 000 €. Quant au prix de vente de l’habitat collectif sur Dunkerque, il enregistre une hausse de + 2,4%. De fait, cette évolution (de 3 941€ à 4 036€ / m²) est marquée par la réindustrialisation du territoire. Un constat laissant présager un besoin en logements à l’horizon 2030. Néanmoins, le marché de vente aux particuliers reste toujours freiné par l’accès au prêt et un reste à vivre insuffisant pour un projet immobilier.

Un effondrement du volume des réservations

En parallèle, le volume des réservations a connu une véritable rétrogression en passant de 34%, et de près de 53% pour celles au détail. En outre, la part d’investisseurs privés s’est significativement contractée (35% vs. 57% en 2022). Pareil pour le SCOT de Lille dont les mises en vente ont reculé de 30%, les réservations nettes de 55%. Toutefois, la part d’investisseur demeure stable (60% contre 63% en 2023). Le marché amiénois s’effondre tout autant, avec un recul de 68% des réservations nettes mais il est toujours porté par l’investissement privé qui représente 79% des ventes. Cependant, la tendance du marché dunkerquois est inverse puisque la part des réservations nettes est en hausse de 14%.