Le diagnostic de sécurité économique, un outil utile de prévention
La Gendarmerie Nationale propose gratuitement aux chefs d’entreprise un diagnostic de sécurité économique. Un outil qui vise à faire apparaître les points de vulnérabilité des structures et entraîner une prise de conscience des dirigeants.
Si le service existe depuis une petite décennie, le Capitaine de réserve Didier Szwaracki, référent “intelligence économique” au sein du groupement de la Gendarmerie départementale de la Somme, se consacre à cette mission depuis un an. « Je vais à la rencontre des entreprises pour leur expliquer en quoi consiste ce diagnostic de sécurité économique et en quoi il peut leur être utile. Nous sommes là pour préserver les bassins d’emploi et protéger les savoir-faire locaux », détaille-t-il. Cette intervention de deux heures, gratuite et anonyme, permet au Capitaine de réserve de faire un point sur tous les risques existants comme un faux ordre de virement, le piratage de site ou encore sur les fragilités humaines. « Il faut que les dirigeants prennent conscience que cela n’arrive pas qu’aux autres. Que l’on soit artisan ou responsable d’une PME, la sécurité est un sujet majeur », souligne Didier Szwaracki, avant d’ajouter : « La prévention est particulièrement importante dans ce domaine. Les auteurs d’escroqueries sont bien souvent basés à l’étranger, il est très difficile de retrouver leur trace », prévient-il.
« Cet échange peut entraîner une vraie prise de conscience »
Des exemples concrets
Le diagnostic proposé par la Gendarmerie débute par un QCM qui permet à l’intervenant de mieux cerner les besoins et le niveau d’information des chefs d’entreprise volontaires. Vient ensuite le discours de sensibilisation construit sur des exemples concrets. Si quelques escroqueries spectaculaires ont marqué les esprits, comme l’affaire du “faux Le Drian” durant laquelle des escrocs ont soutiré des millions d’euros à des entrepreneurs ou responsables politiques en se faisant passer pour l’ancien ministre de la Défense, au quotidien, les entreprises sont confrontées à des risques plus insidieux. « Il est possible de récupérer des données sensibles en faisant pression sur un salarié fragile, de pirater le système informatique de la société grâce à une clé USB ou encore d’utiliser frauduleusement l’identité d’un dirigeant ou d’un collaborateur en utilisant les informations présentes en ligne », note le Capitaine de réserve Didier Szwaracki.
Points de vigilance
Parfois les failles sont là où on ne les attend pas comme dans le disque dur des photocopieurs ou l’accès non contrôlé d’informations à des stagiaires ou des prestataires réguliers. « Les PME ne sont pas forcément sensibilisées sur ces risques, cet échange peut entraîner une vraie prise de conscience », assure d’ailleurs Didier Szwaracki. Suite à son intervention, les entreprises sont destinataires de messages d’alertes sur les tentatives ou les escroqueries réalisées dans la Somme. Une communication ciblée qui agit comme une piqûre de rappel. La sécurité est un enjeu quotidien, y compris pour les petites structures.