La discrète ZA des Croisettes
Située au bord de l’A28, la zone d’activité de Croisettes s’étend sur une dizaine d’hectares. Elle compte pour le moment cinq entreprises et une trentaine de salariés. L’année prochaine, elle va accueillir l’entreprise Jocquin. Rencontre avec Xavier Decouture, le directeur de la communauté de communes du Vimeu Vert.
Picardie La Gazette : Racontez-nous l’histoire de cette zone d’activité… Xavier Decouture : Elle a été créée il y a une dizaine d’années sur la communauté de communes du Vimeu vert, qui compte 12 communes et 5 500 habitants. C’est la plus petite communauté de communes de la Somme. L’ambition était d’accueillir des entreprises locales ou exogènes pour développer l’économie. L’A28, autoroute gratuite, est un atout. La zone d’activité se trouve juste à côté du diffuseur.
PLG : Il y a eu deux tranches… X.D : Oui, la première s’étend sur 6 hectares. Il a été difficile de la commercialiser. La dernière, l’entreprise Oger, un concessionnaire agricole, s’est installée il y a quatre ans. Une endiverie a fermé ses portes. Nous avons racheté le terrain d‘un hectare et le bâtiment aux enchères. Il va accueillir au printemps 2014 notre déchetterie. Au total, il y a pour le moment cinq entreprises, dont Deneux air et Deneux chauffage qui emploient une trentaine de personnes. Il y a quatre ans, nous avons commencé à être en contact avec l’entreprise Jocquin de Gamaches, qui fabrique des bennes de camions et compte 50 personnes. Cela nous a motivés pour entamer une deuxième tranche de 4,5 hectares. Nous avons aménagé les réseaux, la voirie… La première pierre de l’entreprise Jocquin a été posée il y a quelques semaines. Il nous reste un hectare et demi. Nous sommes en négociations avec une entreprise de métallerie mais cela n’a pas encore abouti.
PLG : Y en aura-t-il une troisième ? X.D : Une entreprise comme Jocquin peut être une locomotive pour la zone d’activité. Nous sommes fiers d’avoir pu l’attirer alors qu’il y a beaucoup d’offres sur d’autres zones. Pour agrandir, nous allons faire face à une grosse contrainte. Les deux premières tranches se trouvent sur Huchenneville. La troisième serait sur Béhen qui n’a pas de PLU, mais qui devrait finir par en adopter un. La collectivité souhaite vendre pour des projets qui vont aboutir et éviter d’avoir des friches sur notre zone.
PLG : Vos tarifs sont attractifs… X.D. : Oui, nous sommes autour de 6 euros le mètre carré mais nous n’avons pas beaucoup d’équipements. Ainsi, par exemple, il n’y a pas d’assainissement collectif, ni de station de dépollution, ce qui aurait des répercutions sur les prix de vente. Cette zone, ça vaut la peine de l’avoir faite.