Initiatives
L’Atelier et chantier d'insertion Avre Luce Noye multiplie les projets
Officiellement lancé début 2022, l’Atelier et chantier d’insertion Avre Luce Noye, installé à Moreuil dans les locaux de Fanystyle, compte aujourd’hui 24 salariées.
Pendant deux ans, toutes les salariées de l’Atelier et chantier d’insertion (ACI) Acre Luce Noye apprennent les bases de la confection - des petites séries de tote bag, de chouchous, de polos… - mais aussi le conditionnement ou encore le contrôle qualité, tout en renouant avec les codes sociaux inhérents à la vie professionnelle. « Nous commençons à trouver un bon équilibre, nous sommes tous jeunes, nous continuons d’apprendre », sourit Éric Ruin, dirigeant de la structure, installée à Moreuil dans les locaux de Fanystyle. La méthode semble porter ses fruits puisque l’atelier a été lauréat de la diversité 2022, un prix décerné par le réseau Alliances et le réseau Échanges.
Des profils variés
« Au-delà de Pôle emploi et de la communauté de communes, nous fonctionnons beaucoup grâce au bouche à oreille. Nous avons beaucoup de jeunes salariées qui débutent leur carrière professionnelle et des salariées qui, elles, sont proches de la retraite », détaille-t-il. Accompagnées par une conseillère en insertion et une encadrante technique, toutes travaillent un projet professionnel pour réintégrer la vie active à l’issue des vingt-quatre mois passés ici.
« Certaines vont créer leur entreprise, d’autres vont trouver un emploi ou s’orienter vers une formation », poursuit le dirigeant qui souhaite proposer des CDI inclusion à quelques salariées. « Le format de l’ACI entraîne beaucoup de turn-over, or nous avons besoin d’avoir une certaine stabilité pour garantir à nos clients une qualité constante, d’où l’importance de prolonger des personnes ressources », explique Éric Ruin.
Des projets en cours
Afin de pérenniser et de développer ses activités, l’Atelier Avre Luce Noye est en quête perpétuelle de projets. En complément de la réalisation de housses, de coussins et de l’assemblage d’un canapé pour un partenaire, la structure vient de lancer un site à destination des professionnels dédié à la fabrication de culottes menstruelles. « C’est une production facile à organiser et qui vient répondre à un vrai besoin puisque les protections périodiques réutilisables distribuées dans les pharmacies seront remboursées par la Sécurité sociale pour les moins de 25 ans à partir de 2024 », observe le directeur.
Enfin, d’ici la fin de l’année, l’Atelier pourrait bénéficier d’une boutique, dont le loyer serait pris en charge pendant un an, dans l’une des galeries commerciales de la métropole amiénoise. « Nous devons passer devant le jury fin septembre. Ce serait une très belle opportunité qui permettrait à la fois de changer le regard sur l’inclusion et de bénéficier d’une très belle visibilité » résume Éric Ruin.
Cet espace, imaginé comme un véritable lieu de rencontre, serait dédié à la vente de chouchous – une activité déjà développée par l’atelier et qui rencontre un grand succès- ainsi qu’à la réparation de vêtements. « Nous venons d’obtenir le label utile pour bénéficier du bonus réparation textile, une aide pouvant aller jusqu’à 60% du montant de la réparation d’un vêtement financée par l’ État qui devrait être mise en place cet automne », confie celui qui voit dans ce projet une véritable ouverture sur l’extérieur.