Sauvegarder l'article
Identifiez vous, pour sauvegarder ce article et le consulter plus tard !

Jenniver intègre SGD

Fondée à Longroy, la société Jenniver vient d’ouvrir une seconde usine de tri de verre et pas n’importe où. Elle se trouve dans les locaux de SGD à Mers-les-Bains. Ce qui permet à l’entreprise verrière de gagner du temps précieux sur sa production. Des emplois sont et vont être créés.

700 flacons par heure passent entre les mains des trieuses de Jenniver, dirigée par Jennifer Lefebvre (au premier plan).
700 flacons par heure passent entre les mains des trieuses de Jenniver, dirigée par Jennifer Lefebvre (au premier plan).
700 flacons par heure passent entre les mains des trieuses de Jenniver, dirigée par Jennifer Lefebvre (au premier plan).

700 flacons par heure passent entre les mains des trieuses de Jenniver, dirigée par Jennifer Lefebvre (au premier plan).

Une porte enroulable sépare Jenniver de SGD. Depuis février, l’entreprise de tri de verre a investi des locaux de 600 m² dans lesquels 43 salariés pour le moment dont 37 trieuses s’activent à répondre le plus rapidement et le plus efficacement possible à leur donneur d’ordre SGD.

Par heure, 700 flacons passent entre les mains expertes des trieuses qui peuvent repérer jusqu’à 20 défauts. Quinze emplois ont été créés, et dans les prochains mois, les effectifs du site de Mers devraient s’élever à une soixantaine de salariés, dont 54 trieuses.

Ce métier, qui demande beaucoup de dextérité, est quasiment 100% féminin.

L’élite de la profession

Les nouvelles recrues sont en cours de formation à Longroy, là où se trouve la première usine Jenniver, car il faut entre douze et 18 mois pour former une bonne trieuse.

D’autant que les salariées qui se trouvent à Mers sont considérés comme l’élite dans cette profession. Elles sont capables, très vite, de repérer des défauts sur des flacons “compliqués”.

Ces dernières années, SGD a installé des machines qui détectent les défauts sur les flacons dits simples, mais jamais les machines ne pourront remplacer l’œil humain.

Et en bout de chaîne, certaines trieuses contrôlent par exemple le dessous des flacons.

« Nous avons besoin d’être performants car nous avons des concurrents, explique Hervé Schricke, directeur des achats du groupe SGD. Ce partenariat avec Jenniver montre à nos clients que nous sommes réactifs, que nous avons la capacité de réagir sur nos défauts en production. Les informations nous sont communiquées presqu’en temps réel et nous pouvons faire des réglages sur les machines en production. Quant aux rebuts, ils partent directement dans la cave pour être refondus. » Alors qu’en moyenne, les opérations de contrôles classiques durent entre deux et trois semaines, ici, le délai est rapporté de 24 à 48 heures et parfois même le tri, d’une qualité irréprochable, est réalisé quelques heures à peine après le formage des flacons.

Challenge

« Nous collaborons ensemble depuis 15 ans, poursuit Jennifer Lefebvre, la directrice de Jenniver. Cette proposition m’a fait vraiment plaisir, c’est un challenge à relever et une vraie relation de partenariat. » Pour Hervé Schricke, il s’agit aussi « d’une démarche gagnant-gagnant pour répondre à un besoin client. Le “door to door” permet de renforcer le site et de démarcher pour tenter d’aller chercher des parts de marchés chez des concurrents. Triés, les flacons repartent ensuite chez les clients ou chez les décorateurs. »

Chaque année, 140 millions de flacons pour la parfumerie ou la cosmétique sont produits chez SGD, l’un des fleurons de l’industrie du luxe à la française made in Picardie…