Industrilab rayonne en Hauts-de-France
Cette plate-forme d’innovation et de transfert de compétences pour l’industrie, inaugurée en 2015, se retrouve aujourd’hui idéalement placée au cœur du territoire des Hauts-de-France.
« IndustriLab est un lieu de rencontres qui incarne parfaitement la collaboration entre acteurs publics et acteurs privés puisque ce bâtiment est né d’une volonté politique et industrielle locale », rappelle Salima Simon, directrice de service au conseil régional des Hauts-de-France. Depuis l’inauguration du bâtiment en 2015, cet outil unique en son genre a poursuivi son développement sereinement, attirant toujours plus d’entreprises. Le rapprochement entre la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais a d’ailleurs permis de faire connaître le site du côté du versant nord, renforçant davantage son attractivité. L’objectif affiché aujourd’hui est d’accroître le rayonnement d’IndustriLab en Hauts-deFrance et au-delà mais aussi d’ouvrir ce lieu encore très tourné vers les industries aéronautique, hydraulique et mécanique à d’autres secteurs.
UN OUTIL RÉGIONAL DE POINTE
« La mutualisation des outils est une composante essentielle de notre identité. D’ailleurs, IndustriLab compte 6 millions d’euros d’équipements qui appartiennent aux industriels », souligne Salima Simon. Une grande partie d’entre eux est la propriété de Stelia Aerospace, partenaire de premier plan de la plate-forme qui utilise le site pour sa propre recherche et développement. « Ils mettent leurs outils à disposition de la Région et des porteurs de projets 30% du temps », poursuit la directrice. En plus de ces instruments de pointe, inaccessibles à la plupart des entreprises, des ressources humaines, ingénieurs comme techniciens, sont présents pour accompagner les structures dans leurs travaux. « L’objectif d’IndustriLab est de répondre aux enjeux de l’industrie du futur à savoir produire mieux et moins cher », note Salima Simon, évoquant à cette occasion la nouvelle organisation des moyens de production prônée par l’industrie 4.0. L’espace dédié à la réalité virtuelle offre quant à lui la possibilité de venir tester grandeur nature une nouvelle chaîne de production, l’ergonomie d’une installation ou encore de mieux visualiser le prototype d’un produit. « C’est une expérience concrète qui vient faciliter la prise de décision finale. Les opérateurs peuvent par exemple contribuer en direct à l’aménagement d’un poste de travail. Nous sommes alors au cœur de la problématique de la santé au travail », détaille-t-elle.
Outre cet accompagnement quotidien, IndustriLab est aussi un lieu d’échanges et d’apprentissage. « En 2017 plus de 600 personnes ont découvert cet endroit grâce à des rencontres en B to B », explique la directrice avant d’aborder l’aspect éducatif du site. « Nous accueillons le lycée Henri-Potez dans nos murs, mais Stelia se sert aussi d’IndustriLab pour former ses intérimaires pendant huit semaines. De cette façon, ils sont directement opérationnels sur la chaîne de production », ajoute-t-elle.
POURSUIVRE L’OUVERTURE
Si la plate-forme de Méaulte accueille des structures comme Stelia, Baron, Altran ou encore Ascodero, elle souhaite aujourd’hui s’ouvrir à d’autres filières d’avenir comme les énergies renouvelables ou la batterie du futur. « Ce sont des sujets porteurs. IndustriLab est aussi là pour développer l’attractivité et l’emploi local. Evidemment, nous regardons attentivement ce qui se fait sur d’autres plates-formes de la région, comme à Saint-Quentin sur l’impression 3D par exemple. Nous pensons global », insiste Salima Simon.
Autre axe de développement : la future pépinière du Pays du Coquelicot qui prend forme à quelques mètres d’IndustriLab. Pensé comme un outil complémentaire, l’hôtel d’entreprises doit accueillir des sociétés innovantes comme des porteurs de projets. Il viendra renforcer l’offre foncière mais incarnera aussi une ouverture concrète à d’autres domaines d’activité, puisque ces nouveaux acteurs auront pleinement accès aux outils d’IndustriLab. « Cette pépinière viendra enrichir le tissu local, c’est une ouverture très intéressante pour nous », confirme Salima Simon.