Élisa Aerospace forme les ingénieurs de demain

À Saint-Quentin, l’activité universitaire se résume à l’IUT et à l’INSSET, deux antennes de l’université Jules Verne de Picardie qui se retrouveront, d’ici à quelques mois, sur le même site, dans le quartier du Faubourg d’Isle. Le maire de cette ville a fait de l’université l’un de ses axes de développement. Le pari semble être gagné. Depuis 2012, la ville accueille l’école Élisa (ÉcoLe d’Ingénieur des Sciences Aérospatiales). Celle-ci a été créée en 2009 en Haute Normandie et a déménagé en 2012 à Saint-Quentin. « Nous souhaitions nous appuyer sur une région dynamique avec une culture aérospatiale », explique Chantal de Turckheim, la présidente. « La Picardie répondait à nos critères. C’est ici que l’histoire de l’aérospatiale a commencé. C’est un lieu historique. » Pourquoi Saint-Quentin ? « D’abord, nous avons répondu au projet d’aménagement du territoire picard par la région. Ensuite, nous avons des liens très forts avec l’IUT de l’Aisne et le Pôle Jules Verne. »

Former les ingénieurs de demain

Élisa Aerospace propose une formation innovante en cinq ans pour des jeunes passionnés par l’aéronautique et l’espace : deux années de cycle préparatoire et trois années de cycle d’ingénieur. La mission de l’école est de former des ingénieurs scientifiques et techniques, experts en ingénierie des systèmes aéronautiques et spatiaux dont les entreprises de pointe auront besoin pour assurer leur croissance, en France comme à l’étranger. La formation délivrée par Élisa Aerospace c’est, au-delà des compétences et connaissances scientifiques et techniques indispensables, un savoir-faire et un savoir-être développé par les étudiants pour participer à des projets innovants en s’intégrant facilement dans l’entreprise.

Une reconnaissance académique

La commission des titres d’ingénieur a donné en début d’année l’habilitation à l’école de délivrer le titre d’ingénieur. Cette habilitation donne un nouvel élan à Élisa Aerospace qui voit chaque année le nombre d’étudiants augmenter de manière significative. À la rentrée de septembre prochain, ils seront 120 inscrits. Des étudiants principalement picards et nordistes, mais aussi lyonnais et parisiens. Les atouts de cette habilitation sont la reconnaissance académique de la formation en qualité et conditions d’enseignements ; le développement en image et en notoriété ; le développement de nouveaux partenariats ; l’intégration dans les réseaux des grandes écoles ; l’intégration dans les classements des écoles d’ingénieur et l’accès aux concours communs. Le taux d’intégration des étudiants est de 100% et 50% d’entre eux ont signé un CDI avant la fin de leurs études. « Nous sommes le seul centre spatial au nord de Paris », se félicite Chantal de Turckheim qui travaille avec la municipalité saint-quentinoise pour trouver de nouveaux locaux en vue poursuivre le développement.