El Tablao : toute l’Andalousie en un lieu
Anabel Galdeano est espagnole, originaire de Grenade. Venue à Amiens en qualité de professeur, elle s’y installe à demeure en tant que restauratrice. Avec son compagnon, Christophe Desaegher, ancien patron de bar à Saint-Leu, ils viennent d’ouvrir El Tablao Cafe&Tapas.
Inutile d’aller bien loin pour s’évader. Rue Léon-Blum, entre l’hôtel de ville et la Halle du beffroi, c’est l’Espagne qui vient à vous. Et pas uniquement avec les tapas cuisinés par Anabel Galdeano, 29 ans. Tout le lieu a été pensé et conçu pour offrir une immersion totale en Andalousie. De la décoration aux bières et vins espagnols, le jeune couple n’a rien laissé au hasard. Trente recettes de tapas sont confectionnées chaque jour dans la cuisine de l’inséparable duo. « Nous sommes plus que complémentaires, nous faisons vraiment tout à deux. D’abord les travaux, du sol au plafond. Et côté cuisine, c’est Anabel qui connaît les recettes, elle qui ajoute le sel là où il faut, mais c’est moi qui épluche les pommes de terre. Côté comptoir, je prépare les boissons, mais c’est elle qui complète avec les glaçons. Elle est surtout le soleil de notre établissement », confie Christophe Desaegher qui, après dix années d’expérience dans les bars, comme le Living à Amiens, avait envie d’un autre projet. Depuis le 4 août, jour de l’ouverture, El Tablao, ouvert du mardi au samedi de 11h30 à 23h, ne désemplit pas. Une petite sieste s’impose tout de même entre 15h et 17h. « Oui, j’ai apporté toute ma région à Amiens pour imaginer cet authentique bar à tapas, même la sieste. J’ai recréé l’ambiance de là-bas, avec mon balcon de fleurs, des talons de danseuses de flamenco ici et là, un grand foulard espagnol, des journaux, une galerie de photos d’acteurs de chez moi, comme Pénélope Cruz ou Antonio Banderas, et des scènes de la vie andalouse, les ferias, l’Alhambra… », donne à voir et à voyager la jeune créatrice d’entreprise qui, avec son compagnon, n’a mis que quelques mois pour réaliser ce projet né de sa rencontre avec cet Amiénois de 36 ans.
« Mi casa es tu casa »
À El Tablao, qui représente l’endroit où l’on danse le flamenco, le couple a déjà servi des Colombiens, des Sévillans et d’autres touristes, surpris de trouver une adresse qui propose des tapas à deux euros – le même prix qu’en Espagne –, ou l’assiette à partager. Poivrons farcis, fèves au jambon, gaspacho de la tante Paqui sont servis dans une vaisselle arabo-andalouse. Pour les déguster, le bar de 80 m2 propose différentes ambiances comme dans le grand salon du fond, rempli de meubles des années 50 à 70 chinés ici et là. « La pièce maîtresse est notre mannequin torero avec sa tenue traditionnelle, un vrai bijou. C’est le costume du toréador madrilène Julian Maestro. Il n’a été porté que trois fois dans les arènes de Madrid », soulignent les restaurateurs, déjà invités à participer à l’édition 2016 de Voyage au cœur de l’été au cloître Dewailly à Amiens. Ils espèrent aussi voir leur établissement attirer de nombreux clients et ainsi avoir un avenir ici. Avec toutes leurs économies investies, l’aide de la banque CIC et l’accompagnement des chambres consulaires, les créateurs d’entreprise ont réalisé leur rêve, faire de leur maison, la nôtre ! Car, comme ils disent si bien, « mi casa es tu casa ».