Bostik, numéro trois mondial des adhésifs
Bostik, l'un des leaders du marché de l'adhésif, a inauguré son centre mondial de R&D à Venette. Onze millions d'euros ont été investis.
Situé dans la ZAC du Bois-de-Plaisance, ce nouveau centre, baptisé Bostik Smart Technology Center, a une ligne très épurée. D’une superficie de 5 100 m2 sur un terrain de 20 000 m2 , il a été conçu par Olivier Brière, architecte DPLG, et réalisé en un an : « Celui-ci est enveloppé de brise-soleil en terre cuite avec de larges baies pour laisser entrer largement la lumière, mais permettant de le protéger aussi de la chaleur extérieure. En effet, un bâtiment HQE n’a pas de climatisation pour faire des économies d’énergie. Il est organisé en trois parties : le plateau de recherche avec la lumière extérieure qui arrive par le plafond, le noyau central dédié à l’administration et au pilotage du centre, et la halle d’applications industrielles où sont essayées les colles. » L’emblème de Bostik est le gecko vert, de la famille des lézards, originaire de Madagascar. Cet animal a en effet la propriété de pouvoir adhérer sur toute surface sans sécréter de substance.
125 ans de recherche
Virginie Delcroix, directrice des unités de recherche de Bostik, explique : « Ce nouveau centre accueille 105 chercheurs qui travaillent sur les nouvelles générations d’adhésifs. Ceux-ci étaient installés dans l’usine de Ribécourt, à 20 kilomètres de Compiègne, déjà spécialisée dans les colles industrielles. Nous travaillons avec de très nombreux secteurs d’activité qui utilisent de la colle : le bâtiment, l’aéronautique, le métro, les couches-culottes qui, aujourd’hui, ont une colle qui change de couleur afin de signaler que celle-ci est mouillée. Ce centre va monter en puissance et accueillera jusqu’à 150 chercheurs. » Filiale de Total, l’usine de Ribécourt emploie 165 salariés. Fin 2011, elle avait bénéficié d’un investissement de neuf millions d’euros pour la construction d’un nouvel atelier de production d’adhésifs polyester à fort contenu technologique. Bruno Charrière, directeur de l’innovation, a rappelé que « c’est le dernier des investissements d’une importance stratégique, avec une technologie à vocation mondiale qui va alimenter tous les centres du monde entier. Ce projet date d’il y a trois ans. Nous avons tenu le timing dans la construction et sa mise en service. Cette performance, nous la devons à des équipes performantes elles aussi et à la confiance de la direction à leur égard ». Total fait partie des investisseurs, tout comme l’ARC, la mairie de Venette, le conseil général de l’Oise, l’État et l’Europe. Renforcement dans l’innovation et développement durable sont les maîtres mots. Bernard Pinatel, PDG de l’entreprise, a rappelé : « Bostik est présent dans 40 pays, Venette est le troisième centre de R&D après Shanghai et Milwaukee. Dans deux ans, le site de Ribécourt aura lui aussi 125 ans. » Philippe Marini, président de l’ARC, a rappelé : « Bostik a obtenu le maximum des aides accordées par l’État. La stratégie de cette entreprise correspond à celle de l’ARC, qui est d’offrir une localisation géographique primordiale pour un centre travaillant avec le monde entier. La présence de l’UTC, de l’Escom, les groupes de travail du pôle agro-ressources, Pivert sont des atouts indiscutables. Venette a déjà plus de 700 chercheurs, le Bois-de- Plaisance va atteindre les 1 000 d’ici peu. » Emmanuel Berthier, préfet de l’Oise, a conclu en précisant : « Il y a cohérence entre l’État et les entreprises. J’ai signé la prime à l’aménagement du territoire pour Bostik. Celle-ci est régie par un règlement défini et va passer de 14 à 58 communes dans l’Oise, car la Picardie est dans une zone de transition qui connaît des chocs avec les fermetures d’entreprises. »