Amiens : table ronde du Crédit coopératif sur la transition écologique et les acteurs de la culture

Coralie Mahon, directrice du centre d’affaires d'Amiens du Crédit coopératif proposait courant novembre un table ronde sur les défis de la transition écologique pour les acteurs de la culture au sein de la Maison de la culture d'Amiens. « Il y a urgence à agir. Les acteurs culturels se sont saisis de ce sujet. Il faut aussi dans ce secteur réduire les émissions de gaz à effet de serre. Une des priorités du ministère de la culture est de respecter l'accord de Paris sur le climat en réduisant de 50% ces émissions et d'être neutre en carbone d'ici 2050 », introduit Maxime Gueudet, chargé de mission Défis environnementaux auprès de la Direction générale de la création artistiques (DGCA) au ministère de la Culture. 

Il faut en effet assurer la résilience de ce secteur à l'aide d'une feuille de route qui vise à créer un numérique culturel sobre, à conserver et préserver pour demain, à inventer les paysages, territoires et architectures de demain et repenser les mobilités. « Nous avons plusieurs outils pour cette transformation. À savoir mesurer l'impact carbone, former et informer nos futurs professionnels et ceux d'aujourd'hui, le ministère et ses agents et financer la transformation. Nous avons un plan mieux produire, mieux diffuser pour soutenir la coopération. » 

Autour de la table, un acteur de la culture amiénoise, Laurent Dréano, directeur de la Maison de la culture d'Amiens, est venu partager son point de vue. Selon lui, face à ces défis, il ne faut pas être seul. « Nous devons avoir des actions opérationnelles et partagées avec nos partenaires et les professionnels du secteur. Nous devons nous inscrire dans une démarche nationale, car notre scène est nationale avec un label national. À nous d'aller chercher des alliés et des compétences. Nous lançons d'ailleurs, nous aussi, une démarche RSE à la Maison de la culture d'Amiens. Comment organiser mieux notre travail, celui des artistes, des compagnies et des équipes. Il faut repenser notre façon de travailler et faire le lien avec ce que les artistes apportent. Il faut régler les choses de façon, certes, pragmatique mais aussi sensible. Il n'est pas seulement de faire moins mais de faire mieux. Il y a aussi la question complexe de la mobilité des publics. »

Nouvelle feuille de route et livret rev3

Marielle Pierdet-Souverain, directrice adjointe rev3 Hauts-de-France a rappelé que le budget alloué à la culture sur notre territoire était le plus élevé de France avec plus de 100 millions d'euros. Elle est également revenue sur le dispositif rev3 avec une nouvelle feuille de route votée en juin 2022. 

« La nouvelle feuille de route rev3 propose cinq orientations dont favoriser les filières d’avenir stratégies, innovantes et créatrices de richesses et d’emplois et promouvoir et accompagner des formations et une recherche innovation pour rev3. Concernant plus particulièrement les filières d’avenir, six axes prioritaires ont été définis comme les filières du mix énergétique, celles de la décarbonation, le bâtiment durable et son efficacité énergétique, la mobilité durable, l’agriculture, les activités de bioéconomie et la filière forêt-bois et enfin l’économie circulaire. » 

Le livret rev3 avec le Crédit coopératif est également un bel outil. En partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de la Région Hauts-de-France, il permet notamment de soutenir le développement d’actions concrètes portées par des acteurs de l’ESS de la région. 

Déjà tournée vers l’économie de demain grâce à la dynamique rev3, la région des Hauts-de-France a lancé avec le Crédit coopératif en 2015 ce livret d’épargne utile, porteuse de sens et qui fait le lien entre l’entreprise et le citoyen. Ce produit bancaire a connu un grand engouement en 2020 et 2021. Et en 2023, la CCI Hauts-de-France, la Région Hauts-de-France et le Crédit coopératif ont doublé les financements. « Déjà 90 entreprises des Hauts-de-France ont bénéficié de ce dispositif, pour un total de plus de 50 millions d’euros de prêts comme Innovafeed à Nesle dans la Somme, qui développe des procédés innovants d’élevage et de transformation d’insectes. »